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Intervention de Louis Guédon

Réunion du 25 octobre 2011 à 9h00
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission des affaires économiques, commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Guédon :

Monsieur le ministre, le budget que vous nous présentez est fondé sur une politique forte. Il s'inscrit dans le cadre de l'exigence de maîtrise des dépenses publiques. Plusieurs mesures visent à renforcer la compétitivité de l'agriculture française : la maîtrise des coûts de production, l'investissement en faveur de la modernisation des élevages, les dispositifs de soutien à l'installation des jeunes agriculteurs, le respect de l'environnement, le développement de la forêt.

J'aborderai plus particulièrement le volet de la pêche. L'indispensable modernisation de la pêche impose deux programmes : les « navires du futur » et l'organisation de la filière. J'ai constaté, grâce à la mission que m'a confiée M. le Premier ministre, combien ces deux projets étaient attendus, le premier pour assurer la sécurité des équipages et l'efficacité dans le respect de la ressource, le second pour pérenniser le marché.

La réorganisation de la filière impose, à travers l'association France Filière Pêche, une restructuration de toute l'interprofession. Quelles seront les modalités de participation de l'État pour satisfaire cet impératif ?

Les programmes du milieu agricole ou de la pêche sont parfois cofinancés par l'Union européenne. Le groupe d'études de la mer que je préside vient, conjointement à son homologue du Sénat, d'auditionner Mme Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche, dont le point de vue s'oppose au nôtre. Cette audition nous consterne, car elle laisserait penser que la protection du poisson prévaudrait sur celle de nos marins.

La profession, par le biais du Conseil d'orientation scientifique et technique, assure le renouvellement des espèces. Respectueuse des droits de pêche, la filière attend un avenir pour ses marins, des navires sécurisés et adaptés, une vision économique du marché de la pêche française.

Le Français consomme de plus en plus de poissons : sa consommation est passée de 28 à 35 kilogrammes en dix ans. L'arrêt de la pêche française ne protège pas la ressource, le poisson pêché et importé constituant 80 % de notre consommation. Comment les crédits s'articuleront-ils avec ceux de Bruxelles, nos positions étant contradictoires – nous l'avons vu avec l'atteinte du rendement maximum durable, avec l'interdiction totale des rejets et, surtout, avec les quotas transférables ?

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