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Intervention de Marie-Françoise Clergeau

Réunion du 26 octobre 2011 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012 — Article 13, amendements 145 42 434 560 629 685

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Clergeau :

Certes et c'est sympathique, mais cela ne signifie pas que je sois en accord avec tout ce qu'elle dit.

Il est vrai que le COLCA n'a pas la réussite que l'on imaginait, tout simplement parce que le montant des prestations versées n'est pas suffisant. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Président de la République avait demandé en 2009 au Haut Conseil de la famille de mener des réflexions, en particulier pour voir comment avancer sur le congé parental. Certaines pistes ont été tracées : il a été question, par exemple, de promouvoir, comme dans les pays nordiques, un congé plus court, mieux rémunéré, partagé entre le père et la mère. Certes, on n'a pas avancé comme le Président de la République l'avait promis, mais nous le ferons rapidement lorsque nous serons au pouvoir. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Lorsque Mme Pécresse dit que les parents s'arrêtent de travailler pour pouvoir garder leurs enfants et que c'est un plaisir pour les mères et un métier, cela me paraît aller de pair avec un salaire maternel, avec lequel je suis pour ma part en désaccord. Nous ne saurions toutefois ignorer que 40 % des parents qui se sont arrêtés pour prendre un CLCA auraient préféré continuer à travailler mais n'ont pas pu le faire parce que les conditions de travail étaient trop contraignantes et parce qu'ils ne trouvaient pas de mode de garde satisfaisant pour leurs enfants. Le Haut Conseil de la famille considère que la réflexion sur le congé parental doit se poursuivre, mais que cela ne peut être fait dans une période de chômage, de situations professionnelles compliquées et de difficultés pour les femmes à s'insérer dans le marché du travail. Le Haut Conseil souligne également que cela suppose une offre de mode de garde plus abondante et diversifiée. Cela signifie que les 200 000 places promises pour 2012 mais qui sont encore loin d'être acquises ne seront pas suffisantes, d'autant il ne s'agit pas de créations nettes. Il faut qui plus est prendre en compte les 60 000 places qui ont été supprimées dans les écoles maternelles.

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