J'ajoute qu'il ne s'agit pas seulement – et je le dis à Louis Giscard d'Estaing – de faire rentrer davantage de recettes dans le budget de la sécurité sociale et celui de l'État, même si c'est évidemment un élément important. Nous avons appris l'augmentation spectaculaire des chiffres du chômage au mois de septembre. Or, parmi les chômeurs, les seniors ont vu leur nombre exploser : plus 2 % selon les dernières données, plus 15 % au cours de l'année écoulée. Je ne vous renvoie pas au débat sur la façon dont on répond aux besoins des seniors.
Cependant, on voit bien que la question du chômage des plus de cinquante-cinq ans est clairement posée – de même que la question du chômage des jeunes. Pour notre part, nous estimons – c'est d'ailleurs ce qui explique notre intérêt pour la façon dont est présenté l'amendement de M. Préel – que, indépendamment du montant des allégements de cotisations, qui, comme le suggère Louis Giscard d'Estaing, pourrait être revu à la baisse, ces allégements devraient être ciblés de façon qualitative sur un certain nombre d'emplois, plutôt que d'être accordés uniquement en fonction du niveau de revenu.
À notre sens, il conviendrait de cibler certains publics, notamment les jeunes et les seniors. Nous avons déjà réfléchi à des mesures permettant de lier des allégements en direction des seniors et des jeunes : c'est la proposition socialiste du contrat de génération, qui ne figure pas dans ce PLFSS. Indépendamment de cette idée, nous considérons qu'il est temps de remettre en cause les allégements indifférenciés : si 1,6 fois le SMIC n'est pas un salaire très élevé, cela ne correspond pas non plus à la définition de l'emploi non qualifié, pour lequel les entreprises ont besoin d'être particulièrement soutenues.
Estimant qu'il est intéressant de s'engager dans cette voie, nous voterons les amendements de nos deux collègues…