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Intervention de Jean Gaubert

Réunion du 29 septembre 2011 à 21h30
Protection des consommateurs — Après l'article 2, amendement 454

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Gaubert :

Dans cette affaire, comme d'ailleurs dans les autres, personne, parmi nous, n'est de mauvaise foi. Nous sommes tout simplement face à un phénomène assez général quand de nouveaux métiers se développent. C'est le cas des diagnostiqueurs. Comme l'a évoqué notre collègue, nous avons effectivement eu ce débat lorsque nous avons discuté du Grenelle de l'environnement. On nous avait répondu à l'époque de laisser faire, d'attendre. Ce problème est inhérent à la création de nouveaux métiers. Voici quatre ou cinq ans, j'ai rencontré un commercial en pompes à chaleur. En discutant sur les pompes à chaleur, j'ai constaté qu'il n'était pas plus informé que moi, voire un peu moins. Je lui ai alors demandé si cela faisait longtemps qu'il vendait des pompes à chaleur. Il m'a répondu que non, que cela ne faisait que quelques semaines et qu'il avait vendu auparavant de la poudre de lait. Je lui ai demandé s'il avait suivi une formation pour vendre des pompes à chaleur. Il m'a alors rétorqué qu'après avoir vendu de la poudre de lait, on pouvait vendre n'importe quoi ! C'est ce qui se passe aujourd'hui pour les diagnostiqueurs. Beaucoup de personnes se sont « engouffrées » dans cette profession. Annick Le Loch m'a dit, ce que je n'imaginais même pas, que certains établissaient ces diagnostics par téléphone, sans se rendre sur le terrain. À supposer, qu'ils demandent les factures de chauffage, s'informent-ils de la température moyenne à laquelle le vendeur chauffe ? S'il ne chauffe qu'à quinze degrés, le bâtiment, qui est classé en fonction des factures de chauffage, sera mis dans une catégorie surévaluée. Je veux bien croire, monsieur le secrétaire d'État, que les propositions de Mme Kosciusko-Morizet vont un peu assainir le marché. Je pense toutefois que nous mettons la charrue avant les boeufs et que nous ne nous assurons pas du sérieux et de la formation. Le dispositif est discrédité, car des gens sont, sinon malhonnêtes, du moins très mal formés.

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