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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 28 septembre 2011 à 15h00
Renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé — Article 9 bis, amendement 225

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

J'appelle votre attention sur la grande importance de cet amendement. La disposition selon laquelle « La Haute autorité de santé tient à jour, dans les conditions fixées par décret en Conseil d'État, une liste des médicaments classés selon le niveau d'amélioration du service médical rendu pour chacune de leurs indications » éviterait sans doute cette particularité française de l'innovation.

Prenons l'exemple du Multaq, particulièrement sur la sellette, beaucoup mieux remboursé que l'Amiodarone – dont le nom de spécialité est Cordarone, génériqué. Il a été mis sur le marché à un prix équivalent à six ou sept fois celui du générique. Si la Haute autorité de santé, qui dispose de cette compétence médico-économique, avait pu classifier le Multaq, les médecins auraient été moins tentés d'en élargir la prescription immédiatement, l'industrie ayant soutenu que ce médicament était bien meilleur que l'Amiodarone. Or, on se rend compte que ce médicament n'est pas si bon que cela, qu'il a des effets secondaires, qu'il est beaucoup plus cher. Et je ne suis pas sûre que ni la santé publique ni les comptes publics y aient gagné quelque chose. Je sais qu'une réévaluation est en cours, mais il reste que nous avons là un exemple typique qui montre pourquoi il serait bon, puisque les logiciels d'aide à la prescription vont être certifiés, que la HAS puisse inscrire ces informations dans ces LAP. Cela aiderait les médecins à y voir un peu plus clair dans une information que vous voulez indépendante, objectif que nous n'avons pas encore forcément atteint.

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