Sur la présence industrielle française, Renault et Peugeot produisent des voitures sur place, principalement pour le marché intérieur et un peu pour les exportations vers l'Asie. Total n'est plus du tout présent, à part un représentant sur place, et a dû abandonner le travail accompli au cours des trente dernières années en Iran. Les Chinois sont relativement peu présents et n'ont pas autant profité du vide occidental qu'on pouvait le craindre ; ils sont davantage intéressés par l'Afrique.
En ce qui concerne les Moudjahidines du peuple, ils n'ont aucune implantation en Iran et ont une très mauvaise image. Ils avaient en effet fomenté des attentats au lendemain de la révolution islamique. Ils étaient alliés du premier président de la République islamique et sont ensuite entrés dans l'opposition violente. Ils ont également été alliés de l'Irak lors de la guerre Iran-Irak. Les Iraniens ne l'ont pas oublié. Pour eux, il s'agit d'une organisation terroriste. Je suis donc plus que réservé sur l'action qu'ils mènent en France et ailleurs. Lorsque nous étions au département d'Etat à Washington, ils manifestaient devant les bureaux.