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Intervention de Valérie Boyer

Réunion du 30 septembre 2011 à 15h00
Protection des consommateurs — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Je remercie d'abord le Gouvernement et la commission des affaires économiques de nous permettre d'évoquer ces sujets.

L'article 7 porte sur les labels, et propose notamment la création d'appellations liées à des origines géographiques.

J'ai moi-même, à plusieurs reprises, posé des questions au Gouvernement à propos de produits non alimentaires qui méritent une appellation protégée – en tant que Marseillaise, j'ai pensé au savon de Marseille, mais on peut aussi penser à la porcelaine de Limoges ou aux couteaux Laguiole, sans doute chers à notre président de séance. Aujourd'hui, ces produits sont connus dans le monde entier, mais leurs fabricants sont spoliés – et le mot est faible. Nous devons absolument les protéger, et conserver ainsi nos productions et nos savoir-faire.

Nous évoquerons ensuite quelques problèmes qui se posent pour les produits alimentaires. Les amendements que nous allons examiner ont pour objet la protection des consommateurs ; ce ne sont en aucun cas des allégations, mais des informations sur de bonnes pratiques.

Notre devoir est en effet, là aussi, de protéger les consommateurs. La santé publique a été évoquée tout à l'heure à propos du matériel optique. Pourquoi traiter de problèmes de santé publique dans un texte sur la consommation ? Eh bien, parce que dans les siècles passés, mes chers collègues, nous avons fait beaucoup plus de progrès en matière de santé en aménageant les villes, en amenant l'eau potable et en installant des réseaux d'égouts qu'en construisant des hôpitaux ou même en profitant des progrès de la médecine.

Nous vivons dans une société très évoluée. Dans le passé, certains de nos concitoyens souffraient de carences alimentaires ; ensuite, nous avons rencontré des problèmes de sécurité sanitaire ; aujourd'hui, ce que nous devons rechercher, c'est l'équilibre nutritionnel.

C'est une nécessité pour des raisons de santé publique, mais aussi pour des raisons économiques : les problèmes de santé liés à l'alimentation coûtent extrêmement cher, sur le plan humain bien sûr, mais aussi sur le plan financier. Le déficit de la sécurité sociale le montre assez.

Je rappellerai que l'obésité – fortement, quoique pas seulement, liée à la malbouffe – est un facteur aggravant de toutes les maladies mortelles, et dans de très fortes proportions. De même, le surpoids est un facteur aggravant de nombreuses maladies, y compris celles de la sénilité.

Aujourd'hui, il est de notre devoir moral et de notre devoir économique de protéger le consommateur en lui donnant des informations. Or, puisque nous avons choisi de vivre dans une société où la santé constitue une fonction régalienne – et personne dans cet hémicycle ne contestera ce choix –, ces informations doivent venir du Gouvernement.

Je défendrai donc plusieurs amendements qui iront dans ce sens.

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