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Intervention de Bernard Pottier

Réunion du 14 septembre 2011 à 14h00
Mission d'information relative à l'analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière

Bernard Pottier, président de l'Association Prévention routière :

L'une et l'autre réponse ne peuvent être apportées qu'au niveau européen, au minimum. Et bonne chance pour aller parler de bridage des véhicules à Bruxelles… Mais à tout le moins, on ne voit pas comment refuser à qui le veut, à la vitesse qu'il aura lui-même fixée, de se protéger contre sa distraction et d'éviter de mettre en danger sa vie et celle d'autrui. Voilà le rôle du limiteur volontaire de vitesse. Il y a un système plus efficace : le Lavia, pour « limiteur s'adaptant à la vitesse autorisée », qui est la version française de l'intelligent speed adaptation existant déjà dans un certain nombre de pays. Sous sa forme active, branché sur le limiteur volontaire de vitesse, il permet d'éviter l'accident non seulement à 150 kmh sur l'autoroute, mais aussi à 90 en ville. C'est d'ailleurs la technologie que préconisent, aujourd'hui, les tenants, hier, du bridage. Mais, au minimum, les pouvoirs publics doivent peser pour que tous les véhicules neufs, peut-être après un certain délai d'adaptation industrielle, soient équipés d'un limiteur volontaire de vitesse.

Cette question soulève toute la problématique des TomTom et autres équipements semblables. Un TomTom qui signale qu'on est en train de dépasser la limitation de vitesse, c'est bien. Un qui avertit qu'on va rencontrer un radar ou des gendarmes, non. Ces appareils sont sans doute pour beaucoup dans les excès que l'on constate actuellement. Nous pensons donc qu'il faut continuer à nous équiper de radars, surtout sur le réseau secondaire. Pour ce qui est des autoroutes, les pouvoirs publics semblent s'orienter vers des mesures de péage à péage. C'est une bonne idée. Certes, cela ne détecte pas les gens qui roulent à 250 et s'arrêtent le temps d'un repas, mais, encore une fois, il s'agit d'influer sur les comportements : on sait qu'on ne traite que 90 % des cas, mais cela permet quand même de progresser.

Une autre de nos propositions a été mise en place dans certaines préfectures, mais pas toutes : les commissions consultatives des usagers pour la signalisation routière. Les parlementaires sont encore plus convaincus que nous de leur utilité. Ce degré de latitude est nécessaire. Il ne s'agit certainement pas de rétablir les indulgences, mais d'avoir un lieu pour discuter des radars dont l'emplacement est contesté.

Tout cela touche aussi au problème de la signalisation des radars. Il y a eu un affreux cafouillage en la matière.

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