Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 23 janvier 2008 à 15h00
Organisation du service public de l'emploi — Article 2

Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'emploi :

Depuis le 1er janvier 2006, un demandeur d'emploi a un référent unique et bénéficie d'un entretien individuel dès le quatrième mois. Vous proposez d'inscrire dans la loi que c'est dès le premier mois. Cela ne me semble pas relever du texte. En revanche, c'est évidemment l'objectif vers lequel il convient de s'orienter.

L'ANPE compte aujourd'hui environ 28 000 agents et les ASSEDIC 14 000 salariés, et on va s'orienter vers une convergence entre les deux maisons, avec une culture qui sera, je l'espère, de plus en plus commune et la faculté pour ceux qui n'y sont pas aujourd'hui affectés d'aller vers des tâches destinées directement soit aux entreprises pour la recherche d'un emploi soit aux demandeurs d'emploi pour les entretiens, le suivi, l'accueil, l'accompagnement et le placement.

Il est évident que cela ne fera pas en un jour. J'ai entendu certains de vos commentaires sur le fait qu'il s'agit aujourd'hui de deux métiers différents. L'un des mérites de la nouvelle institution sera de mettre en place des passerelles et de permettre notamment à certains salariés des ASSEDIC aujourd'hui affectés davantage à des missions d'indemnisation de s'orienter, s'ils le désirent et s'ils sont formés en ce sens, vers des tâches de placement ou de recherche d'emploi. C'est clairement dans cette direction que nous nous orientons.

Quant aux moyens, j'espère d'abord que les budgets des deux institutions permettront d'en dégager un certain nombre. Cette mission va s'inscrire dans le temps et c'est grâce à la mise en place de l'institution que nous allons trouver ces moyens.

Vous m'avez demandé si, dans le cadre de la réforme, nous envisagions d'insister sur la formation. C'est très clairement le cas, à la fois pour les demandeurs d'emploi et pour les salariés qui en ont le plus besoin. Seulement 8 % des demandeurs d'emploi en bénéficient aujourd'hui, ce qui est notoirement insuffisant. Les publics les plus éloignés de la formation doivent aujourd'hui en bénéficier.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion