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Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 12 juillet 2011 à 15h00
Débat et vote sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces armées en libye — Ouverture du débat

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

On ne peut décemment reprocher au peuple libyen soulevé contre son dictateur de ne pouvoir devenir en quelques jours ou en quelques semaines l'armée de choc capable de porter sa liberté jusqu'à Tripoli.

L'intervention aérienne extérieure a toutefois arrêté la main qui allait frapper et permis à la population libérée de l'emprise kadhafiste de se constituer progressivement en une véritable force civile et militaire. C'est la situation militaire que j'observe en cet instant. Le front a été stabilisé à Brega et la population de la Cyrénaïque peut s'organiser librement.

Ce sont les Libyens de Misratah, certes avec le bénéfice de l'appui aérien assuré dans les conditions que vous avez rappelées et auquel la France a pris une part prépondérante, qui ont eux-mêmes desserré l'étau, en repoussant notamment la trente-deuxième brigade kadhafiste dirigée par l'un des fils de Kadhafi, unité sur laquelle le dictateur comptait pour rétablir son autorité.

Des gens qui, hier, étaient avocats, médecins, commerçants, agriculteurs, ouvriers, se sont transformés en combattants. Peut-on leur reprocher de ne pas régler un problème militaire en quelques semaines alors que la communauté internationale s'est mise d'accord pour établir une zone d'exclusion aérienne et assurer un soutien aérien tout en décidant de ne pas intervenir au sol ? Ces citoyens, hier sous l'autorité d'un dictateur, ont pris leurs responsabilités et nous donnent une belle leçon de courage. Cela méritait d'être signalé. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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