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Intervention de Christian Jacob

Réunion du 12 juillet 2011 à 15h00
Débat et vote sur l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces armées en libye — Ouverture du débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre d'État, monsieur le ministre de la défense, le 22 mars dernier, trois jours après le début des opérations militaires en Libye, nous rendions ici hommage aux forces françaises qui commençaient tout juste leur mission dans le ciel libyen.

Quatre mois plus tard permettez-moi, au nom de mes collègues du groupe UMP, de renouveler cet hommage et de saluer à nouveau le courage, la détermination et le professionnalisme de nos forces engagées sur le terrain au sein de l'opération Harmattan, le volet français de notre participation à l'opération de l'OTAN. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Cela ne me fait pas oublier le théâtre afghan, où la France a perdu neuf de ses soldats dans les quatre derniers mois ; le Président de la République était ce matin même sur place. Je souhaite profiter de l'occasion qui m'est donnée aujourd'hui pour leur rendre l'hommage appuyé de la représentation nationale. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Ces soldats, souvent très jeunes, se sont engagés pour défendre notre pays et nos valeurs, au péril de leur vie. Nous savons ce que nous leur devons et la France entière a conscience de la valeur de leur sacrifice.

Notre pays assume une part très importante de l'opération en Libye. Nous fournissons un tiers des navires sur place, 80 % des hélicoptères d'attaque, 30 % de l'aviation de combat et 20 % des avions de soutien. Nous réalisons plus de 20 % des missions aériennes et 30 % des frappes au sol de la coalition. La France tient son rang et joue un rôle moteur.

On peut – et certains l'expriment – ressentir une certaine impatience car le point de rupture des forces de Kadhafi n'a pas encore été atteint.

Le régime libyen est installé depuis plus de quarante ans, nous intervenons depuis à peine plus de cent jours. Le temps militaire et diplomatique n'est pas le temps médiatique.

Nous en sommes convaincus, notre action porte et portera ses fruits. Nous avons sauvé les populations de Benghazi, nous avons stoppé l'avancée des forces loyales à Kadhafi à Misratah.

Le Conseil national de transition libyen – le CNT – assoit sa légitimité au sein de la communauté internationale. Une trentaine de pays le reconnaît aujourd'hui. La nécessité du départ du leader libyen est acquise, les rebelles libyens s'organisent et se forment.

Les rebelles mènent l'offensive afin de reprendre le terrain perdu. Le 6 juillet dernier, ils ont lancé une offensive à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli ; l'objectif est de se positionner à proximité de la capitale afin d'y exercer une pression susceptible de pousser la population de Tripoli à se révolter contre le régime.

Devant vous, il y a quatre mois, j'évoquais une intervention légitime, juste et nécessaire. Plus que jamais, ces termes me paraissent adaptés pour décrire cette opération.

Les violations des droits de l'homme et du droit international perpétrées par le régime de Kadhafi sont largement démontrées par des organismes internationaux indépendants incontestables, comme la commission d'enquête internationale des Nations unies ou le Haut -commissariat aux droits de l'homme. Leurs rapports sont accablants.

Les forces loyales à Kadhafi pratiquent la torture, les attaques à l'arme lourde contre les populations civiles. Les témoignages de kidnapping, de violences sexuelles contre les femmes, de mutilations d'enfants se multiplient.

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