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Intervention de Daniel Fidelin

Réunion du 17 juin 2008 à 15h00
Réforme portuaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fidelin :

Autre élément important, le Gouvernement a perçu l'intérêt majeur de faire se concerter les ports d'une même façade maritime ou d'un même axe fluvial. À défaut d'avoir pu retenir quatre grands ports maritimes français, il est essentiel qu'une vraie coordination se mette en place. Nous ne pouvons assister impuissants à une concurrence absurde, à des demandes d'investissements identiques, comme nous l'avons vu trop souvent.

La complémentarité et la mutualisation des moyens doivent être recherchées. J'irai même plus loin en espérant qu'une coordination puisse s'établir avec les ports départementaux et régionaux issus de la décentralisation.

J'en arrive à la dernière série de mesures, qui concerne la réorganisation et la rationalisation de la manutention.

Je vous l'ai dit tout à l'heure, il était essentiel de clarifier le rôle des acteurs publics et des acteurs privés. L'éclatement des responsabilités que nous connaissons en France sur les terminaux portuaires entre dockers et grutiers n'existe plus dans la plupart des ports du monde. Un terminal portuaire dans le domaine des conteneurs doit être capable de décharger et charger 2 000 boîtes en quelques heures, ce qui est extrêmement complexe en termes d'organisation. L'armateur ne doit plus à avoir à s'adresser à deux interlocuteurs pour la manutention.

Le temps des navires à quai et donc le temps de déchargement et de chargement est aujourd'hui déterminant dans le choix d'une escale. Cet élément est crucial alors qu'actuellement sont en construction des porte-conteneurs pouvant transporter 15 000 boîtes.

C'est pourquoi nous tenions, à l'instar de ce qui se fait dans l'Europe entière, à la mise en place d'opérateurs de terminaux intégrés qui auront autorité sur l'ensemble de la main d'oeuvre et des outils. À ce sujet, permettez-moi de saluer le Gouvernement qui, depuis le lancement de cette réforme, a choisi la voie du dialogue et de l'écoute et pris l'engagement que « personne ne serait laissé sur le bord du quai ».

Pourtant, comme en 1992, des inquiétudes se sont manifestées de la part des agents concernés par cette réforme, mais je ne doute pas que les partenaires sociaux arriveront à conclure, d'ici au 31 octobre 2008, un accord-cadre. En effet, il est prévu de laisser aux salariés la possibilité d'un retour pendant sept ans, grâce à un amendement du Sénat, en cas de licenciement, et de garantir le maintien du salaire. Toutes les inquiétudes semblent désormais levées.

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