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Intervention de Ramon Fernandez

Réunion du 28 juin 2011 à 14h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Ramon Fernandez, directeur général du Trésor :

En Grèce, tout, ou presque, est public. Pour l'instant, rien n'a été privatisé. On attend 500 millions d'euros de la cession de parts dans l'opérateur télécom. Certains actifs suscitent de l'intérêt, d'autres mettront plus de temps à se vendre. Les 50 milliards d'euros attendus entre 2011-2015 correspondent à des évaluations sérieuses, et doivent être comparés au patrimoine public grec, estimé à 250 milliards d'euros environ. Ces 20 points de PIB devraient contribuer significativement à l'effort de désendettement du pays.

On ne sait pas qui a racheté la dette grecque. Les créanciers ne sont pas tous en Europe, il ne s'agit pas toujours d'entités régulées. La Banque centrale européenne, dans le cadre de son programme de rachat de titres, a acquis de l'ordre de 40 milliards d'euros de dette grecque. Donc, les banques centrales contribuent aux mouvements constatés aujourd'hui sur la dette grecque.

Les créanciers actuels de la Grèce ont acheté leurs titres aux conditions d'origine, soit environ 3,5-4 % à dix ans. Ce sont celles de la dette qui arrive à échéance dans les deux ou trois années qui viennent. Aujourd'hui, les taux pour cette échéance sont entre 15 à 16 %. Les taux à deux ans atteignent des sommets stratosphériques.

Les discussions que nous avons eues mercredi dernier avec les banques ont porté sur un dispositif consistant à réinvestir une partie des sommes arrivées à échéance dans des titres de maturité beaucoup plus longue, de trente ans. Celle des prêts accordés actuellement à la Grèce est en moyenne de sept ans et demi, comme ceux du FMI, au lieu de cinq ans initialement pour les prêts européens.

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