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Intervention de commissaire-général étienne Vuillermet

Réunion du 6 avril 2011 à 18h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

commissaire-général étienne Vuillermet :

L'économat des armées (EdA), est un des trois établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) relevant du ministère de la Défense. Son donneur d'ordre est l'état-major des armées. L'EdA emploie environ un millier de personnes, dont douze militaires en service détaché pour une durée déterminée – dont les quatre commissaires ici présents –, représentant les trois corps qui seront bientôt réunis. Le siège de Pantin emploie des personnels sous contrat à durée indéterminée, soit environ 150 personnes. À cela s'ajoutent les 800 personnes qui assurent, sur les théâtres d'opérations extérieures (OPEX), le soutien de proximité des forces en opérations et font l'objet d'un recrutement local (650 personnes) ou sont envoyés en mission à partir de la France (150 personnes).

L'EdA assure deux missions principales pour l'état-major des armées (EMA). Il est d'abord une centrale d'achat spécialisée du ministère de la Défense. Pour assurer cette mission, mes prédécesseurs ont mis en place un système de passation de commandes par un portail Internet, investissement relativement important qui pourrait être utile à d'autres ministères. Ce portail d'achat permet, dans le cadre du projet « Vivres Métropole », aux 350 points de restauration des armées de commander des denrées en métropole. Nous offrons aussi ces prestations à l'outre-mer, voire à des organismes qui ne relèvent pas du ministère de la Défense. Dans sa mission de centrale d'achat, l'EdA est soumise au code des marchés publics (ordonnance de juin 2005). Cette centralisation des achats participe de la volonté de rationalisation du ministère et de la « déflation » de 54 000 emplois.

Sa seconde mission est le soutien des forces armées à l'étranger, au Kosovo, au Tchad, en Afghanistan, et sur la base récemment établie aux Émirats Arabes Unis. dans ce cadre, l'EdA assure, non seulement des prestations d'alimentation, mais également du Facility Management, avec le même souci de réduire les coûts par la centralisation des marchés. Ces prestations peuvent aller de la blanchisserie aux services de téléphonie, en passant notamment par la gestion des déchets.

Le chiffre d'affaires de l'EdA est de l'ordre de 260 millions d'euros, dont, pour l'essentiel, 110 millions réalisés par l'activité « Vivres Métropole » et 90 millions au titre de l'activité de soutien aux OPEX. En métropole, les prestations telles que l'acheminement, le transport, le stockage ou la distribution des vivres ne sont pas réalisées en régie directe, mais assurées par un GIE constitué des entreprises Stef-TFE et Geodis, qui dispose de deux plateformes principales de stockage, à Salon-de-Provence et à Bondoufle. Ces centres de logistique partagée permettent de mutualiser les charges et de diviser les coûts. Le chiffre d'affaires annuel de ce marché de logistique est de l'ordre de 15 millions d'euros.

Cette logistique nous permet d'alimenter les 350 points de restauration, hormis ceux de la Marine, qui dispose de ses propres plateformes et de stocks stratégiques à Brest et à Toulon, lui permettant de parer à toute éventualité – comme le départ inopiné du Charles-de-Gaulle il y a quinze jours.

L'EdA emploie 170 agents contractuels de droit privé. Les fonctions de direction sont assurées par des militaires en service détaché. S'agissant des OPEX, les chefs de mission sont chargés par délégation du recrutement de personnels locaux selon le droit local.

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