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Intervention de Daniel Fasquelle

Réunion du 11 mai 2011 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Il est très important que notre commission réserve dans ses travaux une place à la pêche. Je félicite le président du CNPMEM de défendre avec beaucoup d'enthousiasme et de sincérité ce secteur – qui en a besoin, aussi bien à Paris qu'à Bruxelles.

Considéré à l'échelle nationale, le poids économique de la pêche est relativement modeste. Mais pour le littoral, il est déterminant, en termes d'emplois directs ainsi qu'indirects, notamment dans la transformation du poisson. La pêche a également des retombées pour l'économie touristique ; elle amène la vie dans nos ports et nos communes, elle fait partie de nos traditions. Nous devons la défendre.

Ce secteur essentiel est néanmoins confronté à de graves difficultés, du fait notamment de l'application de la PCP, que dénoncent de très nombreux marins pêcheurs. À l'aube de la définition d'une nouvelle politique commune, comment peser sur Bruxelles pour répondre enfin aux attentes de la profession ? Je pense en particulier aux quotas. Les marins pêcheurs n'y sont pas opposés sur le principe, ayant bien compris qu'ils avaient intérêt à préserver la ressource qui les fait vivre. Mais il faut instaurer un climat de confiance, disposer de constats scientifiques réellement partagés et mettre fin à l'approche annuelle qui prive de toute visibilité. La « foire aux quotas » qui se tient en fin d'année à Bruxelles n'est pas digne.

Le secteur de la pêche doit aussi remplir des missions nouvelles. Comment, dans le cadre du Grenelle de la mer, aller vers une pêche durable et mieux tenir compte des préoccupations écologiques ?

Comment faire en sorte que le prix du poisson évolue favorablement pour les marins pêcheurs ? Des contacts ont été pris avec les grandes et moyennes surfaces (GMS). Où en sont les discussions ?

La flotte de pêche vieillit de façon inquiétante. Les bateaux consomment de plus en plus de carburant, dont le prix ne cesse d'augmenter. Ils sont aussi de moins en moins sûrs. Les conditions de vie à bord ne sont pas dignes, ce qui contribue à expliquer que le métier attire peu. Si demain, on veut embarquer des observateurs scientifiques, éviter les rejets et développer le « pescatourisme » dans certaines parties du littoral, il faudra un nouveau type de bateau de pêche. Comment l'imaginez-vous ?

Enfin, il faut que la pêche attire les jeunes, ce qui nécessite d'en améliorer l'image. Vous vous employez à le faire et nous devons relayer vos messages à ce sujet. Mais l'offre de formation professionnelle est-elle suffisante ? Ne faut-il pas l'adapter aux nouvelles missions que devront remplir demain les marins pêcheurs ?

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