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Intervention de André Chassaigne

Réunion du 11 mai 2011 à 9h45
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Je souhaiterais insister sur la place que devrait prendre l'AFITF face aux défis très importants de notre société, qu'il faut appréhender à leur juste niveau. C'est le cas en particulier du défi du réchauffement climatique : si des mesures ne sont pas prises, en particulier dans le domaine des transports, notre planète court rapidement à la catastrophe. Quels outils comptez-vous mettre en oeuvre dans ce domaine ? Pensez-vous avoir les moyens nécessaires pour répondre aux défis actuels ?

Je souhaite citer trois exemples à cet égard. En premier lieu, l'immense déséquilibre entre les modes de transport : le Grenelle de l'environnement en particulier a retenu l'objectif du développement du fret ferroviaire ; or, mois après mois, on assiste à un effondrement de ce mode de transport au profit de la route, avec des conséquences gravissimes, non seulement en termes de gaz à effet de serre mais aussi de qualité de vie – une véritable asphyxie qui se fera jour rapidement si on ne prend pas les dispositions pour inverser cette évolution. Pensez-vous que le fret ferroviaire peut être considéré d'intérêt général au regard de ces enjeux ?

Deuxième exemple : le drame que vit le centre de notre pays avec la Route Centre-Europe atlantique (RCEA), qui traverse notamment les départements de la Saône-et-Loire, de l'Allier et de la Creuse, et enregistre, en Auvergne en particulier, des dizaines de morts chaque année, parce que l'État n'a jamais voulu prendre ses responsabilités sur l'aménagement de ces routes. Nous avons une exigence de dialogue entre l'État et les collectivités territoriales, mais aussi entre ces collectivités – je pense aux départements de l'Allier et de la Saône-et-Loire. Pensez-vous que vous pourrez avoir un rôle de dialogue pour faire avancer ce type de projet, qui est bloqué depuis des années, faute de réponse adaptée ?

Dernier exemple : celui des autoroutes. On assiste aujourd'hui, après la privatisation, à une forme de dégradation et à une grande colère des citoyens à l'égard des profits énormes engendrés par les sociétés privées de gestion et de l'absence de retour sur le transport et les grandes infrastructures routières de notre pays. Ne faudrait-il pas remettre à plat cette question, qui est liée à l'aménagement du territoire dans son ensemble et, s'agissant du développement de ces infrastructures, à des problèmes touchant à l'utilité, à la qualité et aux conséquences territoriales ?

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