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Intervention de Philippe Dorge

Réunion du 8 février 2011 à 16h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Philippe Dorge, directeur des relations sociales et du travail du groupe PSA Peugeot Citroën :

En 2003, le groupe PSA a signé avec les organisations syndicales un premier accord d'une durée de trois ans sur le développement de l'emploi féminin et de l'égalité entre les femmes et les hommes. Si le groupe a signé cet accord, c'est tout simplement pour appliquer la loi. Nous partions d'une situation dont nous n'étions pas très fiers, car compte tenu du faible taux de féminisation des écoles d'ingénieurs et des filières techniques – environ 14 % –, le monde industriel était très loin de la parité. Jusque dans les années 1990, on trouvait très peu de femmes dans les usines car il leur était interdit de travailler la nuit. Nous avons décidé de progresser sur ce point. Le rapport de situation comparée nous a permis d'établir un diagnostic et de définir des indicateurs. Nous sommes, je le répète, dans un processus d'amélioration permanente. Nous avons nommé une commission de suivi Égalité au niveau central et doté chacun de nos établissements d'une commission ad hoc.

En 2004, le groupe a également signé l'accord sur la diversité et la cohésion sociale dans l'entreprise. Nous avons pris soin de séparer ces deux négociations, bien que l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes soit un aspect de l'égalité des chances.

C'est à cette époque qu'est né le label Égalité, à l'initiative de Mme Nicole Ameline, suivi par le label Diversité, tous deux délivrés par l'Agence française de normalisation (AFNOR). Le groupe PSA a obtenu les deux labels et s'apprête à signer un troisième accord sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Le bilan tel que nous le présentons aux organisations syndicales, précise les cinq domaines de nos engagements : féminisation des recrutements et mixité de l'emploi ; égalité salariale et promotionnelle ; mixité dans les parcours professionnels, à savoir la féminisation des métiers et des compétences, en lien avec la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). En effet, les femmes sont souvent concentrées dans les métiers qui évoluent peu. Lorsque nous souhaitons nommer un directeur d'usine, nous constatons que le « vivier » ne contient pas de femmes, simplement parce qu'aucune femme n'a occupé un poste de chef de fabrication. Il faut donc faire évoluer la mixité au sein des filières. Le quatrième champ de l'accord concerne l'amélioration des conditions de vie et de travail – il s'agit de concilier vie professionnelle et vie familiale. Nous avons fait le choix d'y intégrer la question des violences conjugales, en lien avec la politique publique et les campagnes de prévention engagées pour prévenir ces violences. Enfin, le cinquième domaine de l'accord porte sur la communication et la sensibilisation.

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