Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Pierre Lequiller

Réunion du 2 mai 2011 à 17h00
Attentat de marrakech — Débat et vote sur une déclaration du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller, président de la commission des affaires européennes :

Le Gouvernement a manifestement ici su prendre ses responsabilités. Le programme qui nous est soumis dessine, tout en soutenant la croissance, un chemin cohérent et responsable vers l'équilibre budgétaire, axé sur l'indispensable maîtrise des dépenses publiques, dont la progression serait ramenée en dessous de l'inflation. L'expérience de 2010 et 2011 montre que cette voie, à laquelle désormais les administrations sociales et les collectivités locales sont efficacement intégrées, est la bonne, car les hypothèses de croissance comptent moins que la méthode retenue clairement exposée à nos partenaires. Il n'existe pas d'alternative crédible à la reprise en main de la dépense publique et la responsabilité commande, comme vous l'avez souligné, monsieur le ministre, de graver dans le marbre de la Constitution la perspective de l'équilibre.

Ma deuxième remarque concerne le nouvel esprit dans lequel le programme de stabilité est désormais rédigé. Il s'agit bien, aujourd'hui, de rapprocher nos politiques économiques et non de se contenter de décrire une trajectoire compatible avec les plafonds que fixe le pacte de stabilité. L'idée maîtresse est ici que, dans un contexte de tensions budgétaires, le succès économique passe inéluctablement par une cohérence et une réelle mutualisation européenne de nos actions. C'est pourquoi nous transmettons à Bruxelles, en même temps que le présent programme de stabilité, notre programme dit de réformes qui synthétise les mesures prises par notre pays dans le cadre de la stratégie « Europe 2020 » sur la croissance.

Dans ses cinq domaines prioritaires, le taux d'emploi, l'éducation, la lutte contre la pauvreté, le changement climatique et la recherche, l'action engagée doit être poursuivie en même temps que l'indispensable redressement budgétaire. La concomitance des deux programmes nous invite à savoir concilier ces deux objectifs. Elle nous encourage à joindre nos efforts pour enrayer la perspective du déclin. Après la monnaie unique, après le gouvernement économique, l'urgence face à la concurrence des nouveaux géants économiques est bien désormais de nous doter d'une politique industrielle commune…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion