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Intervention de Michèle Alliot-Marie

Réunion du 6 avril 2011 à 10h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Alliot-Marie :

Pour le GIFAS, quelles sont les conséquences de l'instabilité actuelle des pays du Golfe et du Moyen-Orient sur les commandes, civiles comme militaires ?

Outre les cas où nos technologies sont copiées sans notre accord, il arrive que nous en transférions en acceptant que les pays qui bénéficient de ces transferts puissent réaliser des adaptations sur les matériels. Le GIFAS a-t-il envisagé des modes d'association de nos industriels avec ceux des pays bénéficiant de ces transferts pour leur permettre de participer à la croissance économique liée à ces appareils adaptés ? Je pense en particulier au Brésil.

Pouvez-vous faire un point de nos dépendances technologiques ou politiques ? Les États-Unis exigent leur accord pour nous permettre de vendre des appareils dès lors que certains de leurs éléments proviennent de chez eux. Nous dépendons également du Japon pour certaines technologies. Une volonté de mettre fin à ces dépendances existe-t-elle ? Des actions en ce sens ont-elles été entreprises ?

Comme vous l'avez souligné, certains de nos partenaires avancent si vite qu'ils menacent la marge technologique d'avance que vous considérez vous-même comme indispensable. Il y a quelques années, nous avons refusé de vendre à la Chine des satellites d'observation de résolution élevée. J'ai l'impression qu'aujourd'hui les Chinois sont capables, ou presque, de produire eux-mêmes ce type de satellites. Avez-vous mesuré cette capacité ?

Quels pays considérez-vous comme partenaires éventuels pour la construction d'avions de combat de cinquième génération ? On a pu évoquer la Russie, est-ce toujours une piste sérieuse ?

Quel rôle le GIFAS souhaite-t-il pour l'agence européenne de défense (AED) ? J'ai l'impression qu'elle ne répond pas tout à fait aux espoirs suscités.

La juste mesure entre haute technologie et rusticité semble difficile. Même si nos ingénieurs sont passionnés par la haute technologie, nous voyons que, tant dans le domaine civil que militaire, certains pays se sentent plutôt intéressés par la rusticité pour des raisons à la fois environnementales et de capacité humaine de mise en oeuvre. Nous ne sommes presque plus présents sur le créneau du petit armement, comme le fusil ou les munitions. La spécialisation dans un seul créneau d'hélicoptères ou d'avions n'est-elle pas elle aussi un risque, alors que nous pourrions attendre du maintien de nos compétences des retombées en matière d'emploi ?

Enfin, le GIFAS s'implique-t-il en faveur du respect des délais de réalisation et de livraison des matériels ? Je pense aux retards de l'A400M ou du Tigre. Nous sommes parfois très longs à réaliser les livraisons promises à nos clients.

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