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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 5 avril 2011 à 17h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Cette audition commune de MM. Alain Juppé et Gérard Longuet a été décidée ce matin en Conférence des présidents, afin que l'Assemblée nationale, au travers de nos deux commissions, soit informée au plus tôt de la situation à Abidjan et des opérations menées en Côte d'Ivoire par les forces françaises.

Je vous remercie, messieurs les ministres, de nous apporter tous les éléments d'information nous permettant d'apprécier les raisons qui ont conduit notre pays à s'impliquer directement.

Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a écrit au Président de la République pour lui demander le soutien des forces françaises aux opérations militaires que l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) allait conduire, conformément à la résolution 1975 du Conseil de sécurité, pour mettre hors d'état de nuire les armes lourdes utilisées contre les populations civiles et les casques bleus. Le Président de la République a répondu positivement à cet appel.

Cet engagement est justifié par la responsabilité de protéger les populations civiles, principe qui a conduit la France à s'engager en Libye. Mais, contrairement au cas libyen, les circonstances s'apprécient différemment. Depuis l'origine de la crise ivoirienne, la France soutient bien sûr le président Ouattara, légitimement élu, mais elle entendait, jusqu'à présent, conformément à sa nouvelle politique africaine, éviter une intervention militaire directe, considérant qu'il appartenait à la diplomatie africaine et éventuellement aux forces africaines réunies dans le cadre de l'ONUCI de régler cette crise.

Je souhaiterais donc connaître l'objet précis de la demande du Secrétaire général des Nations Unies, l'enchaînement des événements politiques de ces derniers jours, le déroulement exact des opérations militaires auxquelles la France a participé, qui ont commencé hier à dix-neuf heures, ainsi que leurs résultats. Quelles pourraient être les prochaines évolutions ?

Enfin, le Premier ministre nous a informés tout à l'heure, lors des questions au Gouvernement, que des généraux proches de M. Gbagbo négociaient les conditions de sa reddition : pouvez-vous nous donner des informations complémentaires à ce sujet ?

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