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Intervention de Jean-Louis Gagnaire

Réunion du 29 mars 2011 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Gagnaire :

On ne peut qu'approuver votre constat, monsieur le ministre, qui rejoint d'ailleurs, point par point, ce que j'avais dit le 21 janvier 2009. On ne peut pas se satisfaire de déficits structurels, notamment avec notre principal partenaire en Europe, l'Allemagne. Celle-ci ayant la même monnaie que nous, le problème vient d'ailleurs. De notre côté, nous ne sommes pas naïfs, mais combatifs sur la question de la compétitivité des entreprises françaises sur le champ international. Mais, trop souvent, on se contente de fausses évidences. On s'est contenté trop souvent des grands contrats, des grands groupes, car, par exemple, nous ne sommes pas seuls à fabriquer les Airbus, nos voisins allemands y participant aussi largement, ce qui vient améliorer leur balance commerciale.

Nos PME n'exportent pas suffisamment d'abord parce qu'elles ne sont pas organisées pour. On leur a parfois fait miroiter des missions lointaines dans des pays qui leur sont complètement inaccessibles. Il s'agit donc d'un problème d'organisation plus que de subventions à telle ou telle entreprise. Je m'occupe de ces questions dans une région fortement exportatrice, la région Rhône-Alpes, où de gros moyens y sont consacrés, la Cour des comptes ayant d'ailleurs relevé que les collectivités locales y consacrent autant de moyens qu'Ubifrance. Or, j'ai la très nette impression qu'il faut plutôt parler d'armée mexicaine que d'« équipe de France », tout le monde voulant tout faire, ce qui entraîne beaucoup de déperditions. Il faut arriver à structurer l'ensemble. J'ai pour ma part toujours vanté les mérites des pôles de compétitivité. Qu'êtes-vous prêt à faire, de manière plus intensive, au sujet des pôles de compétitivité afin d'aider les entreprises qui sont organisées ? Il existe des dispositifs à Ubifrance, Inovex, ce qui est bien, mais cela reste trop confidentiel.

En ce qui concerne les maisons de l'international, je n'aime pas trop les systèmes centralisés, car, dans une grande région, il faut aller au plus près du terrain. Lyon, c'est loin de l'Ardèche, de la Haute-Savoie et de la Drôme.

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