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Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 16 mars 2011 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Ce rapport essentiellement descriptif montre bien l'importance de l'effort financier de l'État en direction de l'emploi des jeunes, avec notamment le plan d'urgence pour l'emploi des jeunes et le plan « Agir pour la jeunesse », lancés par le Président de la République en avril et en septembre 2009. En revanche, il ne dresse qu'un bilan quantitatif. J'aurais aimé une approche qualitative permettant de savoir pourquoi certains dispositifs ont connu plus de succès que d'autres, comment les employeurs se sont mobilisés et comment les organismes professionnels, les missions locales ou Pôle emploi ont réagi. Cela aurait été très utile : trouver les chiffres n'est pas le plus difficile.

Par ailleurs, le rapport a été rédigé sans que l'Union nationale des missions locales ni leur Conseil national n'aient été auditionnés. Cet oubli a pu être ressenti sinon comme de la malveillance du moins comme un oubli par l'ensemble des cinq cents missions locales de France, qui accueillent plus d'un million de jeunes chaque année, qui ont été reconnues par le Président de la République comme le pivot de l'accompagnement des jeunes et qui sont entièrement chargées de la mise en place du contrat d'insertion dans la vie sociale, le CIVIS. Et pourtant, le rapport parle du million de CIVIS signés et du rôle des missions locales ! Sans compter l'inspection générale des finances, qui a récemment mis en exergue les actions qu'elles mènent.

Le rapport évoque la complexité de la gouvernance du système : État, partenaires sociaux, régions, départements, communes… Le problème est bien connu. Avez-vous des propositions ? Il dresse aussi un juste tableau des discriminations et du manque de formation des jeunes, notamment de son inadaptation aux besoins. Mais comment faire pour développer apprentissage et alternance ? Il faut des entreprises pour accueillir les jeunes, et des dispositifs d'accompagnement renforcés. Surtout, il faut que les jeunes les plus éloignés de l'emploi puissent aussi y accéder. Aujourd'hui, l'apprentissage est réservé aux jeunes les mieux formés, les plus utiles, les plus aptes à entrer dans l'économie. Comment faire en sorte que l'apprentissage devienne une porte d'entrée pour les jeunes les plus défavorisés ?

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