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Intervention de Julien Coulon

Réunion du 16 mars 2011 à 10h00
Commission des affaires économiques

Julien Coulon, directeur général de Cedexis :

Tout dépend du point de vue qu'on adopte. Les CDN, qui court-circuitent le backbone, argueront qu'ils soulagent le réseau central en augmentant leur chiffre d'affaires. Si plus personne ne finance le milieu d'internet, on se tournera massivement vers eux. Ils diffusent déjà 40 à 50 % du trafic mondial et leur part ne fait qu'augmenter. Ils deviennent une commodité, au même titre que l'électricité, ce qui valide en somme le court-circuitage, qu'on peut considérer comme un palliatif. Il ne m'appartient pas, en temps que tiers certificateur, de trancher le problème.

En 1999, les internautes acceptaient d'attendre 8 secondes pour qu'une page s'affiche. En 2009, 60 % d'entre eux abandonnaient dès qu'il fallait attendre plus de 3 secondes. En 2013, l'affichage devra être immédiat.

Le marché des CDN régionaux tend à se concentrer. Quand plusieurs prestataires interviennent, on constate, sur le marché du cloud computing, le même phénomène que sur le marché de la diffusion de contenu. De ce fait, certaines zones géographiques seront desservies mieux et plus rapidement que d'autres. D'autre part, l'impact des performances sur le référencement de Google impose certaines améliorations. Aujourd'hui, un gros éditeur comme France Télévisions ou TF1 aura tendance à travailler avec un FAI hébergeur. Dès lors, le marché des hébergeurs comme Colt ou Easynet, spécialisés dans l'infogérance, qui n'ont pas d'accès direct aux internautes et ne peuvent pas garantir la même qualité de service, doit-il mourir, évoluer ou être régulé ?

Orange et SFR sont impatients de lancer leur offre de CDN. Les éditeurs de contenu attendent ce moment avec impatience. Les FAI qui sont aussi diffuseurs de contenu sont prêts. Il leur faut seulement une validation de votre part. Les blocages ont été levés en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Nouvelle-Zélande. Il n'y a plus qu'à prendre la décision. Quant au filtrage des contenus, Cedexis, qui « monitore » tout ce qui se passe sur internet, est à même de l'évaluer. Pour l'instant, on observe assez peu de filtrage avant seize heures…

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