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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 8 mars 2011 à 16h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Monsieur l'ambassadeur, je vous remercie d'avoir répondu aussi rapidement à notre invitation. Après avoir assuré le rapatriement de tous nos ressortissants présents sur place, vous êtes rentré en France le 26 février, date à laquelle notre ambassade à Tripoli a été fermée. Depuis votre départ, la Libye est passée d'une situation d'insurrection à une guerre extrêmement violente. Le colonel Kadhafi demeure insensible tant à la révolte populaire qu'aux pressions de la communauté internationale.

Cette dernière a manifesté un front uni, puisque le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité des sanctions sévères. Ainsi, la résolution du 26 février prévoit notamment une saisine de la Cour pénale internationale. En outre, la Libye a été suspendue du Conseil des droits de l'homme et de la Ligue arabe, mesures symboliques, mais qui témoignent du complet isolement de Kadhafi et de la profonde réprobation qu'il suscite à travers le monde entier.

Comme ses alliés, la France estime que toutes les options sont sur la table. Elle a fait savoir qu'elle examinait les conditions de mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne.

Afin d'éclairer notre réflexion, peut-être pourriez-vous analyser les événements auxquels vous avez assisté pendant la dizaine de jours qui ont précédé votre départ, et nous exposer, avec votre connaissance du terrain, ce que pourrait être le futur paysage politique de la Libye dans l'hypothèse d'un départ de Kadhafi. Les forces d'opposition sont mal connues, tout au moins ici. Doit-on considérer par exemple que l'ancienne division qui oppose la Cyrénaïque et la Tripolitaine a joué un rôle important dans le déclenchement de la révolte et dans ses suites ? Faut-il craindre le développement de l'islamisme dans ce pays ? Peut-on parler, dans l'état actuel des choses, d'un risque de scission ? Quelle politique la France conduit-elle, qu'il s'agisse des moyens humanitaires actuellement déployés ou de son action au niveau international, notamment à l'occasion du conseil européen extraordinaire qui se tiendra vendredi prochain et des discussions à propos de la création d'une zone d'exclusion aérienne ?

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