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Intervention de Jacques Remiller

Réunion du 2 mars 2011 à 15h00
Débat sur les rapports entre la france et le continent africain

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Remiller :

Comme j'ai eu l'occasion de le dire en 2009 en ma qualité de rapporteur de la mission sur la politique africaine de la France, notre pays, malgré une présence ancienne en Afrique, a insuffisamment anticipé l'ampleur de ces évolutions et leurs conséquences. Alors qu'il s'engageait progressivement dans un processus de retrait de la gestion des conflits africains au profit d'autres acteurs internationaux, dont l'Union européenne, il a, dans le même temps, enregistré un recul de son influence propre sur le continent. Ce recul n'est pas uniquement matériel, quantifiable en argent, troupes, enseignants ou migrants ; il est aussi symbolique, politique et culturel.

En tant que membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie – je m'exprime d'ailleurs sous le contrôle de sa présidente, Henriette Martinez –, je suis particulièrement sensible au rayonnement culturel de notre pays à l'étranger, notamment dans les pays africains francophones. Mais j'ai bien conscience du fait qu'il faut désormais considérer le continent dans sa globalité et dans sa diversité.

Face à ces mutations profondes et au risque considérable que représenterait pour la France un désamour durable avec l'Afrique et dans l'indifférence d'une opinion publique française repliée sur ses problèmes intérieurs, nous ne pouvons rester silencieux. C'est là, monsieur le ministre, ce qui fait l'intérêt même de notre débat d'aujourd'hui.

À titre d'anecdote, j'évoquerai un domaine dans lequel la France doit plus que jamais collaborer étroitement avec le continent africain, celui de l'énergie nucléaire.

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