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Intervention de Alain Claeys

Réunion du 15 février 2011 à 15h00
Bioéthique — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Claeys :

Ces positions ont été affirmées clairement. De l'autre côté, par la voix du rapporteur, l'interdiction avec dérogations procédait d'une volonté d'affirmer la protection de l'embryon. Pour avoir travaillé ces sujets, Jean Leonetti le sait très bien : cette interdiction n'offre aucune protection, car la transgression a lieu en amont, sur les embryons surnuméraires, qui sont voués à la destruction.

Monsieur le ministre, je crois que la solution raisonnable est aujourd'hui d'autoriser les recherches sur les cellules souches embryonnaires, car elles sont utiles pour la recherche fondamentale et, demain, d'éventuelles applications thérapeutiques. Il y a aujourd'hui des millions d'hommes et de femmes qui nous entendent, qui attendent nos décisions, parmi lesquels des chercheurs. Nous devons les respecter.

Je défends d'autant plus cette solution que l'encadrement, en France, à travers l'Agence de la biomédecine, est sûrement le plus sérieux et le plus efficace.

Je le dis en toute amitié à Jean Leonetti, je préfère la position qu'il a exprimé le 7 novembre 2010 dans un grand journal du week-end. Il déclarait dans ses colonnes : « Laissez les chercheurs travailler. […] Il faut en finir avec l'obscurantisme. […] Pour moi, il est […] urgent d'autoriser la recherche sur l'embryon […], de permettre […], en mettant à bas le système actuel de dérogations, la recherche sur les cellules souches embryonnaires. »

J'espère, Jean Leonetti, que vous arriverez à convaincre votre groupe d'ici à la deuxième lecture, car je crois que c'est la solution de sagesse.

Je rappelle à la majorité actuelle que, sous une autre majorité, en janvier 2002, il y a eu un vote sur les lois bioéthiques. Ce n'était pas le groupe UMP, à l'époque, c'était le groupe RPR. Cinquante députés ont voté très simplement, très clairement, pour l'autorisation de la recherche sur les cellules souches embryonnaires avec encadrement. Parmi eux figuraient Nicolas Sarkozy, François Fillon, Alain Juppé, Philippe Séguin, Roselyne Bachelot, Christian Jacob et le président Bernard Accoyer. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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