Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Catherine Quéré

Réunion du 9 février 2011 à 15h00
Bioéthique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Quéré :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, chers collègues, la révision de la loi sur la bioéthique a suscité un vaste débat non seulement dans la société, mais également au sein du Parlement. Cette question nous divise presque caricaturalement. Elle touche à l'intime conviction de chacun. Il s'agit de légaliser les techniques biomédicales dans le respect de la dignité humaine sans brimer la recherche. Les sujets traités dans le cadre de cette loi sont multiples : don croisé d'organes, recherche sur l'embryon, questionnements sur l'AMP autour de la levée de l'anonymat ou de la conservation de gamètes et d'embryons, et, enfin, diagnostic prénatal.

Ces sujets ne sont pas simples et nous troublent. Et si nous sommes si nombreux à vouloir prendre la parole, c'est parce que nous éprouvons le besoin de faire entendre notre voix pour expliquer nos prises de position et nos convictions.

Le don d'organe doit être encouragé et nous devons faire en sorte d'élargir le cercle des donneurs potentiels. Chacun a côtoyé des malades angoissés en attente d'une greffe. Nous devons tout mettre en oeuvre pour sauver des vies. L'assistance médicale à la procréation doit s'ouvrir aux réalités de notre société.

En quelques années, les progrès de la science ont permis de faire avancer le champ de l'assistance médicale à la procréation grâce notamment au recours à l'insémination. Ces pratiques thérapeutiques, qui ont permis à tant de parents désireux légitimement d'avoir des enfants, ont en parallèle été confrontées à des questions difficiles. De façon non exhaustive, je peux parler des inséminations post mortem, des questions sur l'anonymat des donneurs et de la congélation des embryons. Il me semble que ce qui doit nous guider avant toute prise de décision, c'est de tout mettre en oeuvre pour garantir la plénitude des droits de l'enfant.

Le désir légitime de faire naître un enfant n'est pas un droit imprescriptible de l'être humain, et cela ne peut justifier l'acharnement procréatif et l'indifférence à l'égard de l'enfant à naître.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion