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Intervention de Marie-Jo Zimmermann

Réunion du 25 novembre 2008 à 15h00
Violences faites aux femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Jo Zimmermann :

Ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme.

Soixante ans se sont écoulés depuis la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l'homme, soixante ans pendant lesquels les femmes ont acquis des droits économiques, sociaux et politiques.

Pourtant, l'actualité se charge de nous rappeler régulièrement que les femmes demeurent les victimes privilégiées de la violence sous toutes ses formes : non seulement domestique, mais également infligée durant les conflits armés ou sous couvert de pratiques que certains définissent comme « culturelles ».

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en France, 166 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint en 2007, et 410 000 femmes déclarent avoir subi des violences physiques en 2006. En Île-de-France et dans six départements, 70 000 adolescentes de dix à dix-huit ans sont potentiellement menacées de mariages forcés.

Hors de nos frontières, c'est le même constat. En Russie, par exemple, une femme meurt toutes les quarante minutes, victime de violences conjugales. En République Tchèque, une femme sur six est victime de violences dans son foyer, et une sur cinq connaît le même sort en Suisse. La situation est pire encore dans des pays comme l'Inde ou le Pakistan. En République démocratique du Congo, le viol est érigé en arme de guerre : entre 50 000 et 100 000 femmes ont été violées ou mutilées depuis 2003. Le 12 novembre dernier, quinze écolières afghanes ont été aspergées au vitriol dans la ville de Kandahar, parce qu'elles allaient à l'école. Quant à la traite internationale, elle concerne de 700 000 à deux millions de femmes chaque année, et elle alimente le blanchiment de l'argent.

En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, il m'a semblé important, au nom de la Délégation aux droits des femmes, de rappeler cette réalité. Par conséquent, madame la secrétaire d'État, je souhaiterais savoir comment la France participe, sous votre impulsion, à la lutte contre ce fléau. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC et sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.)

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