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Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 2 février 2011 à 15h00
Débat sur l'otan et les orientations données aux forces armées françaises

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Madame la présidente, monsieur le ministre d'État, mes chers collègues, mes premiers mots iront à nos soldats, qui exercent une activité comparable à nulle autre. Au bout de leur engagement, il y a le sacrifice suprême, le sacrifice de la vie. Je pense en particulier à celles et ceux qui, ces derniers mois, sont tombés sur les théâtres d'opération. Député de Castres, la ville du 8ème RPIMa, qui a payé un lourd tribut dans les combats de la vallée d'Ouzbine, je sais peut-être mieux que quiconque ce qu'il en est. Qu'hommage et dignité soient rendus à leur mémoire, et sentiments affectueux à leurs familles.

Certains pensent que, à la suite de la chute du mur de Berlin, nous n'avons pas touché les dividendes de la paix à hauteur de ce que nous pouvions espérer. Le monde est toujours plus difficile et incertain, ce qui justifie, de fait, notre effort de défense, même si les conflits conventionnels et « traditionnels » entre deux États-nations et des forces armées dûment structurées risquent de devenir l'exception. La règle, en effet, ce sera de plus en plus des conflits asymétriques face à des rébellions, souvent liées au terrorisme international qui agissent au milieu de populations civiles, voire en prenant celles-ci, de fait, en otage.

Nous avons tout de même touché en grande partie les dividendes de la paix, puisque, dans les années 60, nous consacrions jusqu'à 5 % de la richesse nationale à l'effort de défense alors qu'aujourd'hui, nous en sommes à moins de 2 %. Parallèlement, les États-Unis en sont à 5 %, et la Chine à plus de 8 %.

Une question se pose : pouvons-nous descendre plus bas ? Très objectivement, je ne le crois pas. Ce serait irresponsable. Tout en étant convaincu qu'il faut agir parfois différemment et, en tout état de cause, dépenser mieux faute de pouvoir dépenser plus.

Quelques jours après la réunion à Bruxelles du comité militaire de l'Alliance et quelques mois après le sommet historique de Lisbonne, le débat d'aujourd'hui nous donne l'occasion d'évoquer l'OTAN, mais également les orientations données à nos forces armées.

À l'heure du choc des civilisations,…

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