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Intervention de Georges Tron

Réunion du 1er février 2011 à 21h30
Simplification et amélioration de la qualité du droit — Article 33, amendements 13 12

Georges Tron, secrétaire d'état chargé de la fonction publique :

L'amendement n° 13 vise à rétablir les articles L.230-1 à L.230-3 du code de l'éducation relatifs au Haut conseil de l'éducation.

Si je partage l'idée selon laquelle certains organismes n'ont pas de réelle utilité et peuvent, dès lors, être supprimés, il me semble que tous n'ont pas vocation à subir ce sort. Contrairement à ce qui a pu être allégué, le Haut conseil n'est pas « l'un des nombreux comités Théodule dont on se demande ce qu'ils apportent, mais dont on sait qu'ils coûtent cher ». Il constitue au contraire une instance consultative essentielle au monde de l'éducation nationale ; j'en veux pour preuve l'émotion suscitée par l'annonce de sa possible suppression et les appels lancés par différents intervenants du secteur, toutes sensibilités confondues, pour empêcher ce qu'ils considèrent comme une erreur.

En réalité, comme l'a souligné le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative le 20 janvier dernier, le Haut conseil a toute sa place dans le système éducatif et ses avis et propositions sont d'une grande utilité, y compris pour la représentation nationale, destinataire du rapport annuel au Président de la République.

C'est ainsi qu'il a contribué à l'impulsion de deux réformes fondamentales, le socle commun de connaissances et de compétences et le cahier des charges de la formation des maîtres. Dans le cadre de ses rapports annuels, le HCE a, par ailleurs, placé plusieurs sujets au coeur de sa réflexion sur les performances du système scolaire dont, en dernier lieu, le collège, dans un rapport particulièrement remarqué en 2010.

On ne saurait enfin invoquer un quelconque double emploi avec le conseil supérieur de l'éducation. Ce serait gravement méconnaître à quel point leurs rôles sont différents et complémentaires : porteur d'une réflexion globale sur le système éducatif, le HCE apparaît comme une instance de réflexion et de conseil, tandis que le CSE permet la présentation des réformes à l'ensemble de la communauté éducative, qui peut ainsi exprimer un avis.

Enfin, on ne saurait sérieusement reprocher au Haut conseil son coût. Cette instance est au contraire le produit d'un effort significatif de rationalisation. Ayant remplacé le Conseil national des programmes et le Haut conseil de l'évaluation de l'école, il ne comprend que neuf membres, alors que ces deux organismes en comptaient respectivement vingt-deux et trente-cinq, soit cinquante-sept au total. Il s'agit d'une structure légère, au coût de fonctionnement minime. Il n'emploie ainsi que six agents et son budget de fonctionnement n'était que de 87 000 euros pour 2010.

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