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Intervention de Bernard Bajolet

Réunion du 26 janvier 2011 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Bernard Bajolet, coordonnateur national du renseignement :

Je ne souhaite pas faire de commentaire sur la question des otages car, dans ce genre de situation, nous appliquons un principe constant de discrétion. Je me garderai également de m'exprimer sur les opérations militaires en cours en Afghanistan.

Nous menons un important travail de sensibilisation des entreprises à la sécurité économique par l'intermédiaire de la DCRI, de la DPSD et de la délégation interministérielle à l'intelligence économique. La DCRI travaille ainsi avec près de 8 000 entreprises et la DPSD près de 2 000 et ces deux services mènent leur mission de façon remarquable. Mais certaines entreprises se sentent encore trop peu concernées, ainsi qu'en témoignent les différentes affaires qui me sont signalées chaque jour, comme des vols d'ordinateurs ou encore des visites de délégations mal encadrées.

Concernant les cyberattaques, nous sommes effectivement entrés dans une nouvelle phase ces derniers temps. Nous avons décelé des attaques de très grande ampleur contre des grandes entreprises et des administrations d'État qui avaient pour but de s'approprier leurs bases de données.

Nous nous dotons des outils nécessaires pour y faire face : après avoir renforcé l'agence nationale de sécurité des systèmes d'information, le Gouvernement va créer un poste de directeur des systèmes d'information de l'État, chargé de sécuriser les réseaux des ministères. L'objectif est de disposer d'une organisation à la hauteur du défi informatique. Il s'agit d'un dossier que le Président de la République suit de très près.

Sur la Côte d'Ivoire, la position du Gouvernement est très claire : le Président légitimement élu et reconnu comme tel par toute la communauté internationale est M. Alassane Ouattara. Son ambassadeur à Paris a été accrédité. Si nous sommes actuellement dans une impasse, nous pensons que la situation est appelée à évoluer à terme, compte tenu notamment de la perspective d'une maîtrise progressive des moyens financiers de l'État par le Président légitime.

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