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Intervention de Alain Juppé

Réunion du 21 décembre 2010 à 16h45
Commission de la défense nationale et des forces armées

Alain Juppé, ministre d'état, ministre de la défense et des anciens combattants :

Je compte bien, comme le Président de la République et l'ensemble du Gouvernement, m'engager à fond derrière notre industrie de l'armement pour l'aider à exporter. Sans exportation, nous ne maintiendrons pas notre tissu industriel. Nous avons été obligés de monter en puissance dans la commande de Rafale pour l'armée de l'air afin de compenser l'absence de ventes à l'export et faire tourner les chaînes de production, ce qui suppose la fabrication de onze Rafale par an. Sans cela, nous risquons de perdre nos capacités de recherche et de développement. Bien entendu, cela pèse sur notre budget. Quoi qu'il en soit, c'est un enjeu essentiel pour lequel le Président de la République et tous les ministres sont totalement mobilisés.

J'ai rencontré récemment le ministre des affaires étrangères et le prince héritier des Émirats arabes unis, avec lesquels j'ai évoqué cette question. Devant en outre me rendre à Brasília à l'occasion de la passation de pouvoir à Mme Dilma Rousseff, le 1er janvier, j'en profiterai pour rappeler que le Rafale est un excellent avion qui n'est pas plus cher que les autres et qu'il ne faut pas céder aux pressions diverses et variées qui s'exercent fortement dans l'autre sens.

Nous pouvons exporter d'autres équipements tout aussi remarquables, tels que le canon CAESAR

Nous avons souhaité l'installation d'un bataillon de la BFA en France, parce que notre pays n'en comptait aucun jusqu'à présent. Cette décision n'entraînera aucun changement dans la structure paritaire de la brigade, ni dans son commandement : il s'agit seulement de rééquilibrer la répartition des bataillons des deux côtés du Rhin. Cette brigade est aujourd'hui en attente d'une intervention éventuelle au Kosovo et je pense qu'elle pourra y faire la démonstration de son efficacité.

Le dispositif prévu par le traité de coopération franco-britannique s'inspirera en effet de ce modèle, puisqu'il comptera une force expéditionnaire interarmées, avec une composante navale, terrestre et maritime, qui pourrait devenir une capacité militaire à la disposition, soit de l'Union européenne, soit de l'Alliance atlantique.

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