Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Philippe Van de Maele

Réunion du 14 décembre 2010 à 17h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Philippe Van de Maele, président de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, ADEME :

Nos moyens humains sont assez réduits : chaque direction régionale comprend entre dix et trente personnes suivant la taille de la région. Nous animons des réseaux auprès des collectivités locales, des associations, des entreprises, des chambres de commerce et des chambres de métiers. Nous avons un rôle d'animateur et essayons de mettre en avant des innovations. En matière de méthodologie en direction des collectivités locales, notamment sur les plans climat-énergie territoriaux, l'ADEME sera présente en vue d'aboutir à une vision commune de l'ensemble des acteurs ; nous avons d'ailleurs organisé récemment un colloque sur les plans climat-énergie territoriaux avec quatorze partenaires associatifs.

Le positionnement de l'ADEME est d'arriver à faire ces plans climat-énergie à l'échelle des bassins de vie : soit des agglomérations, soit des « pays ». Les moyens dont nous disposons n'étant pas considérables, notre action est surtout d'accompagnement et nous concentrons nos efforts sur les territoires qui veulent aller très loin en ce domaine : ce sont souvent les plus riches, mais aussi ceux où il y a le plus à gagner en termes de bilan carbone ou de bilan énergétique. Il arrive parfois, mais c'est rare, qu'il y ait un cofinancement destiné à mettre en place des conseillers en matière d'économies d'énergie auprès des collectivités locales.

Il était effectivement prévu que le produit de la taxe carbone soit réaffecté à l'ADEME pour alimenter un fonds destiné à aider les collectivités locales à réaliser aussi bien des investissements que de l'ingénierie.

S'agissant de la mobilité durable, nous travaillons beaucoup, aussi bien en recherche que sur le terrain, pour accompagner des plans de déplacement d'entreprise, le covoiturage, l'auto-partage, etc. Nous étions présents pour accompagner le démarrage, fournir les guides. C'est ensuite à chaque collectivité d'agir : ainsi, un grand nombre de départements se lancent dans le covoiturage avec des parkings relais, par exemple. Nous travaillons beaucoup sur la recherche car, en matière de mobilité partagée, les nouvelles technologies de l'information vont changer la donne. Dans le cadre des investissements d'avenir, un appel d'offres va être lancé d'ici à la fin de l'année pour toute expérimentation intelligente et moderne permettant de développer ce type de technologie.

J'en viens à l'isolation thermique et à l'ANRU. Pour les bâtiments neufs, les bailleurs sociaux ont toujours été les meilleurs. Même si nous n'étions pas au summum en matière d'efficacité énergétique – et même si je n'étais pas allé aussi loin qu'aurait voulu l'ADEME –, c'était néanmoins ce qui se faisait de mieux à l'époque en ce domaine. Je reconnais ne pas avoir mis suffisamment l'accent sur la réhabilitation thermique du bâti ; heureusement, les bailleurs l'ont fait. À l'époque, j'étais animé par un sentiment d'une urgence sociale, plus qu'environnementale.

Par ailleurs, s'agissant de la réhabilitation, on en est encore à rechercher les bonnes technologies en matière d'optimisation thermique : ainsi, l'ADEME fait encore des appels à projets pour trouver les solutions adéquates. Mon seul regret, c'est que peut-être nous ne soyons pas allés suffisamment loin en la matière dans la mesure où la rénovation urbaine s'inscrit tout de même dans le cadre du développement durable.

En ce qui concerne la lombriculture et les volailles, j'ignorais, madame Gaillard, que vous aviez sollicité l'ADEME. Soit nous n'avons pas analysé cette technique, soit nous l'avons fait, mais elle n'a pas été jugée performante. Je vais me renseigner sur le sujet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion