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Intervention de Philippe Van de Maele

Réunion du 14 décembre 2010 à 17h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Philippe Van de Maele, président de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, ADEME :

Il est certain que le développement de l'éolien nécessite un minimum d'organisation car – et je pense que la responsabilité des entreprises y est un peu pour quelque chose – une certaine anarchie en la matière a conduit nos concitoyens à avoir une vision très négative de cette énergie. En outre, il faut protéger les paysages – mais pas tous, car il faut se garder de tomber dans l'excès.

Si l'éolien est une vraie source d'énergie potentielle, je n'en dirai pas autant de l'énergie solaire.

Quoi qu'il en soit, la production d'électricité photovoltaïque restera relativement minime à l'avenir – l'objectif du Grenelle était d'ailleurs de la faire passer de 0,3 % à 0,6 % de la production totale d'électricité. Son tarif de rachat répond à un double objectif : d'une part, répondre à la demande de nos concitoyens qui souhaitent de l'énergie solaire ; d'autre part, aider la filière industrielle française. Je considère qu'il faut soutenir ce tarif de rachat – très élevé par rapport au tarif de production –, mais à deux conditions.

Premièrement, il faut intégrer des contraintes environnementales sur les matériaux, développer des technologies performantes. En effet, la plupart des panneaux viennent de Chine, ce qui n'aide aucune filière industrielle française. Et l'on sait que le bilan carbone des panneaux photovoltaïques fabriqués en Chine est actuellement mauvais – leur production implique l'utilisation d'énergie issue du charbon –, alors que le solaire répond justement à l'objectif de production d'énergie décarbonée.

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