Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Nicolas Perruchot

Réunion du 8 décembre 2010 à 15h00
Déclaration du gouvernement préalable au conseil européen et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

…et par là de préserver la crédibilité de notre signature AAA. Mais ce dont l'Europe a besoin aujourd'hui, c'est de définir enfin la traduction à la fois politique et juridique de la notion de solidarité européenne, c'est de sortir de la seule logique du sauvetage pour mettre en place les mécanismes à même de prévenir les futures crises, c'est également et enfin, mes chers collègues, de lever cette incohérence originelle consistant pour les États de la zone euro à se doter d'une monnaie unique sans prendre le temps d'une véritable coordination des politiques économiques.

À cet égard, le Conseil européen d'octobre a été l'occasion d'ouvrir, dans le prolongement de l'accord franco-allemand trouvé à Deauville, des pistes de réflexion et des chantiers qu'il semble désormais indispensable de prolonger et de concrétiser.

Il en va ainsi, tout d'abord, du mécanisme de gestion de crise destiné à préserver la stabilité de la zone euro, qui ne pouvait être pérennisé que par une révision du traité de Lisbonne. Si les vingt-sept ont acté en octobre dernier le principe d'une révision partielle et limitée du traité, il appartiendra désormais au Conseil de se prononcer sur le contenu même de cette révision et par là sur les grands traits que prendra, à l'horizon 2013, cet embryon de fonds monétaire européen. Là encore, il faut sans doute rappeler les réticences initiales, celles de la Commission comme de certains États membres qui n'hésitaient pas à qualifier de pure folie la simple perspective d'une révision pour mesurer ensuite que les faits de ces dernières semaines ont bien malheureusement donné raison à la position franco-allemande.

Pour notre part, monsieur le ministre, nous soutenons résolument cette perspective en ce qu'elle constitue, pour les Européens, le seul moyen de reprendre durablement leur destin en main. Ce mécanisme de gestion de crise devra avant toute chose être en mesure de conforter la crédibilité des économies européennes, mais il importe aussi qu'il constitue à l'encontre des spéculateurs une véritable arme de dissuasion aux mains des vingt-sept.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion