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Intervention de Patrick Artus

Réunion du 17 novembre 2010 à 17h00
Commission d'enquête sur les mécanismes de spéculation affectant le fonctionnement des économies

Patrick Artus, directeur de la recherche et des études économiques de Natixis, professeur de sciences économiques à Paris-I et à l'école polytechnique :

La hausse de l'euro a été contrariée par la crise irlandaise. Mais il n'y a pas de vendeur de dollars contre euros. Depuis trois mois, on assiste à des ventes de dollars et à des achats des monnaies émergentes, si bien que le dollar baisse contre toutes les monnaies, y compris l'euro, mais il n'y a pas de spéculation contre l'euro. Supposons que l'on parvienne à régler la crise irlandaise, et que l'euro recommence à s'apprécier par rapport au dollar, il n'y aurait malheureusement pas grand-chose à faire. L'idée reçue selon laquelle la situation résulterait de l'absence de politique de change dans la zone euro n'est pas fausse, mais elle est vaine. En quoi cette politique de change consisterait-elle ? Comment empêcher concrètement l'euro de s'apprécier ? Par une baisse des taux ? Nous sommes à moins de 1 %. On pourrait faire comme les Chinois : acheter une montagne de dollars et alimenter la création monétaire mondiale. Cela marcherait sûrement, mais a-t-on envie que la BCE fasse comme la Chine ?

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