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Intervention de Brice Lalonde

Réunion du 24 novembre 2010 à 9h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Brice Lalonde, ambassadeur chargé des négociations internationales sur le changement climatique :

Les dotations vouées aux transferts du Nord vers le Sud sont bien constituées de crédits additionnels. Je n'ai pas entendu parler de projet de golf au Maroc, mais je puis vous dire que, dans le cadre des actions précoces, l'AFD va accorder au Mexique et à l'Indonésie des avances importantes dont l'utilisation sera contrôlée a posteriori. Autre exemple qui me tient à coeur : nous construisons une station de réception d'images satellite à Libreville, à la disposition de tous les pays du bassin du Congo, pour lutter contre la déforestation. Ce sont bien des financements nouveaux, je ne peux simplement pas dire à quels projets précis ils seront affectés.

Les catastrophes naturelles sont traitées dans le cadre de l'adaptation au changement climatique. Les actions sont triples : intégrer cette dimension dans les politiques de développement ; établir des indicateurs de vulnérabilité et concentrer l'aide sur les pays les plus exposés ; enfin, et nous espérons aboutir à Cancún sur ce point, mettre au point un mécanisme de solidarité, peut-être assurantiel, afin de réparer le plus vite possible les dégâts.

Pourquoi n'y a-t-il pas une cohérence au niveau mondial dans la lutte contre le changement climatique ? On m'a dit un jour que c'était la conséquence même de la complexité de notre monde. Ce foisonnement d'initiatives, cette effervescence, source parfois de doublons et d'incohérences, c'est la vie même.

L'agriculture constitue désormais un nouveau pan des négociations. Il est difficile d'évaluer les émissions et les captures respectives du secteur. Un programme de recherche a été lancé avec plusieurs pays, dont la Nouvelle-Zélande, dont les principales émissions sont d'origine agricole.

S'agissant des transferts de technologie, il semble qu'on puisse parvenir à un accord de coopération technique créant un groupe d'experts et un réseau de centres techniques. Sa conclusion sera toutefois subordonnée à la mise à l'écart des questions de propriété intellectuelle, loin de faire l'unanimité.

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