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Intervention de Pervenche Berès

Réunion du 27 octobre 2010 à 19h00
Commission d'enquête sur les mécanismes de spéculation affectant le fonctionnement des économies

Pervenche Berès :

Il y a certes une opposition entre l'Europe continentale et le Royaume-Uni, mais le mécanisme est plus compliqué. En effet, une telle opposition supposerait que nous ayons une capacité naturelle d'alliance forte avec l'Allemagne. Or, dans ce débat, l'Allemagne est souvent perdue. De fait, ce pays ne possède pas de grande banque nationale – la seule, qui est la Deutsche Bank, a installé à Londres la moitié de son comité directeur et agit sur le marché britannique comme un acteur de la City. Lors de la négociation de la MIF, toutes les autorités françaises – le Trésor, Bercy et l'AMF – étaient mobilisées derrière Michel Prada pour réfléchir à cette législation. Il me semble toutefois que nous avons fait preuve d'une certaine naïveté en échangeant la mise en concurrence des bourses et des brokers contre la transparence, laquelle a donné lieu à un véritable bras de fer quand il s'est agi de définir des seuils – ce qui s'est traduit par la mise en place des dark pools. Dans ce bras de fer, j'ai toujours cherché l'alliance des collègues allemands – et cela d'autant plus naturellement que la commission économique et monétaire était alors présidée par une camarade appartenant au SPD, avec laquelle je m'entendais bien –, mais il était très difficile d'anticiper leurs souhaits. Cette même difficulté se retrouve aujourd'hui dans la négociation sur les fonds alternatifs et les private equities, dont M. Jean-Paul Gauzès est rapporteur.

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