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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 9 novembre 2010 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Action extérieure de l'État

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

Nous avons milité, protesté, parlé français dès que nous pouvions. Mais lorsqu'il y a une réunion de ministres ou de chefs d'État qui n'est pas traduite, que doit-on faire ? Se taire, s'en aller, ou parler français, alors que les gens ne comprennent pas ? Il faut se poser la question de cette manière. Nous allons dans ce sens et militons très fortement.

Nous avons vu, à Montreux, l'augmentation importante de l'audience de la francophonie. Nous défendons la langue officielle partout. Selon tous les participants, la réunion de Montreux a été un vrai succès. Les membres à la francophonie représentent un tiers des 192 pays de l'ONU, ce n'est pas mal !

M. Remiller et M. Lecou m'ont interrogé sur la stratégie du Gouvernement. Conforter le statut du français comme langue internationale, c'est-à-dire insister chaque fois, exiger que les règles soient respectées, soutenir l'enseignement du français dans le système éducatif à l'étranger, c'est capital. C'est la promotion de l'enseignement bilingue. Nous donnons peut-être l'impression de nous arc-bouter, mais il faut défendre le bilinguisme, donc le français. Je crois que l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger travaille vraiment dans ce sens. Nous participons à la formation des élites étrangères à travers l'enseignement du français à l'étranger, les bourses universitaires et la promotion des élites universitaires et professionnelles. Nous essayons de valoriser le français comme outil de développement dans les pays francophones Nous venons d'entamer, en français, bien sûr, une formation professionnelle, pour le moment avec le bâtiment, au Sénégal. Ce sera le cas pour le Maroc lors d'une prochaine mission et il nous a été proposé, hier, par Mme la ministre des affaires étrangères colombienne, de faire une mission en Colombie avec le lycée francophone.

Monsieur Féron, vous avez évoqué la mission d'évaluation et de contrôle de l'enseignement du français. Cet enseignement coûte 34 millions. Il est vrai que nous avons réduit notre personnel enseignant. Il y a une dizaine d'années, ils étaient 3 000, ils sont actuellement 500, mais nous avons, dans le même temps, recruté des enseignants français locaux, qui sont contrôlés par les missions. Cela coûte moins cher, mais l'enseignement n'a pas diminué. La répartition des enseignants a évolué, mais je crois que leur nombre total n'a pas été diminué.

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