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Intervention de Philippe Tourtelier

Réunion du 26 octobre 2010 à 17h00
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Tourtelier :

Mes questions étant assez précises, je comprendrai que vous ne puissiez y répondre précisément aujourd'hui, madame la ministre, et le fassiez dans les jours prochains.

La première concerne la contribution française au Fonds mondial. Si celui-ci a permis de fournir des traitements à un plus grand nombre de personnes, on n'observe cependant, alors que le SIDA s'est féminisé, aucun progrès de la prévention chez les femmes et les jeunes filles, notamment dans des pays d'Afrique subsaharienne, où les nouveaux cas d'infection touchent trois à huit fois plus les jeunes filles que les garçons du même âge. La France a-t-elle une politique spécifique pour la prévention du SIDA chez les jeunes filles ? Combien dépense-t-elle à cette fin ? Le Fonds mondial est-il le meilleur instrument pour protéger les jeunes filles vulnérables des abus qui les exposent au VIH ? Peut-être le développement d'une politique de santé plus générale aurait-il des résultats plus probants. De fait, les objectifs du Millénaire pour le développement relatifs à la santé maternelle et infantile sont relativement peu financés.

En deuxième lieu, les 25 millions de femmes qui, dans le monde, n'ont pas accès aux services du planning familial ne peuvent pas choisir leur nombre d'enfants et sont exposées à des grossesses à risque à la fois pour la mère et pour l'enfant. Cela est particulièrement vrai dans les pays du Sahel. Quel est l'apport de la France aux programmes nationaux de population de chacun de nos partenaires sahéliens, en particulier pour ce qui relève du planning familial ?

S'agissant enfin des 500 millions d'euros annoncés par le Président de la République sur les cinq prochaines années, nous avons pris note de l'augmentation de 20 % de la contribution française au Fonds mondial, mais d'où proviendront les fonds nécessaires pour assumer le reste de cette promesse ? S'ils doivent provenir de financements innovants, la promesse n'est que virtuelle. Si les sources de financement sont trouvées, le Gouvernement envisage-t-il une augmentation de la contribution française au Fonds des Nations unies pour la population, gardien de la santé des femmes dans le système onusien, et à l'ONG GAVI, compétente en matière de santé des enfants et des nouveau-nés ?

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