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Intervention de Fadela Amara

Réunion du 2 novembre 2010 à 21h00
Commission des affaires économiques

Fadela Amara, secrétaire d'état chargée de la politique de la ville :

Cela ne coûte pas plus cher qu'une place dans une école de la deuxième chance.

Si le contrat d'autonomie est si important à mes yeux, c'est qu'il s'agit d'une mesure spécifiquement destinée aux jeunes des cités. Le public visé est constitué, à plus de 70 %, de jeunes, qui ne sont inscrits ni au pôle-emploi ni à une mission locale, sans formation ni qualification. S'agissant d'un public en situation d'exclusion totale, un taux de sortie de 38 % est un succès. Tous ceux qui s'occupent d'insertion savent combien il est difficile de ramener ces jeunes dans une dynamique d'insertion : c'est un travail énorme que de les convaincre d'apprendre la culture de l'entreprise, de se lever le matin, de changer leurs comportements. De ce point de vue, le contrat d'autonomie est un dispositif efficace, même si certains départements sont moins performants que d'autres, en raison de leur difficulté à travailler en cohérence avec les pouvoirs publics et les PME.

Il a été décidé de proroger les CUCS jusqu'en 2014, les expérimentations devant être permises par la mobilisation des ministères dans le cadre de projets spécifiques.

Les écoles de la deuxième chance ont accueilli 67 800 jeunes en 2010. Elles bénéficient de trois millions d'euros au titre de la politique de la Ville, et de vingt-six millions d'euros au titre du Fonds d'investissement social, le FISO. Les résultats sont bons, avec un taux de sortie de 62 %, dont 32 % dans l'emploi et 18 % dans une formation qualifiante. Certes nous travaillons en étroite collaboration avec les écoles de la deuxième chance, mais les régions sont un de leurs grands financeurs et si j'ai souhaité, dès mon arrivée au ministère, que la politique de la Ville soit partie prenante de cette expérience, je ne crois pas qu'elle ait à assumer une plus grande part de son financement.

M. Goulard et M. Pupponi, comme l'ensemble des élus, reconnaissent que le PNRU est un vrai succès. La transformation des quartiers est en marche, et pas seulement dans le domaine du bâti : la rénovation urbaine a également eu un impact en termes de sécurité, conséquence que nous n'avions pas à l'origine envisagée. Douze milliards d'euros ayant déjà été affectés à l'ensemble du programme, il n'est pas possible de répondre positivement à des demandes d'opérations complémentaires ou de projets nouveaux. C'est pourquoi je milite pour un PNRU 2, qui devra s'appuyer sur les enseignements du premier programme de rénovation urbaine. Il devra notamment être doté d'objectifs ambitieux en matière de développement durable. Il devra aussi pouvoir exercer un fort effet de levier sur l'emploi des habitants des quartiers, notamment dans les filières vertes. Il faudra également renforcer l'accompagnement social – je me félicite à ce propos de la signature, le 18 octobre, d'une convention entre l'ANRU et l'ACSÉ. Il devra enfin s'appuyer sur la géographie prioritaire.

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