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Intervention de Jacqueline Fraysse

Réunion du 27 octobre 2010 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse, rapporteure pour avis :

Ce rapport est intéressant dans la mesure où il nous invite à réfléchir à un vrai problème, qui a fait couler beaucoup d'encre mais n'a pas été résolu.

Le nombre total de médecins est aussi un problème, monsieur le rapporteur, car la médecine a beaucoup progressé et il est nécessaire d'avoir à la fois des médecins très formés dans des spécialités pointues et des médecins qui peuvent travailler dans tous les domaines, avec des coopérations entre les deux. De ce point de vue, je pense que le numerus clausus a fait l'objet d'une très mauvaise évaluation ; s'il est certes augmenté aujourd'hui, le rythme n'est pas suffisant.

Je rejoins les préoccupations exprimées par Jean-Luc Préel : il faut accroître l'attrait pour la médecine générale. Or, la nomination des professeurs de la filière de l'enseignement de la médecine générale accuse un retard énorme, alors que cette spécialité nécessite une formation très poussée. Le Gouvernement doit consentir un effort prioritaire pour nommer des enseignants et développer les stages sur le terrain.

Je suis plus prudente sur la formation des internes dans le privé, ce secteur ayant plutôt une priorité lucrative que d'encadrement et de formation des médecins. En outre, former des médecins dans le secteur public lui permet de recruter davantage.

Il est vrai que les médecins souhaitent un exercice regroupé, pourquoi pas sur plusieurs sites ?

En outre, la modification du mode de rémunération est essentielle, d'une part pour éviter les effets pervers du paiement à l'acte – la multiplication des actes –, d'autre part pour prendre en compte la santé publique, la prévention et la continuité des soins, activités qui ne doivent pas être rémunérées à l'acte, mais dans un cadre contractualisé.

Afin de lutter contre la désertification, il convient de veiller au maillage hospitalier. En effet, la fermeture des structures hospitalières accentue la désertification, les médecins refusant de s'installer dans des zones dépourvues de structures pouvant accueillir leurs patients en vue d'examens plus pointus. Cette question renvoie à l'aménagement du territoire.

Je reviendrai ultérieurement sur l'amendement de Dominique Tian, que je trouve choquant.

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