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Intervention de Georges Tron

Réunion du 26 octobre 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme des retraites

Georges Tron, secrétaire d'état chargé de la fonction publique :

C'est au moins un terrain d'entente entre nous deux !

Vous avez parlé, en premier lieu, de la réforme actuelle. Je veux vous dire qu'elle a une particularité : elle sauve le système par répartition. Et je suis très surpris d'ailleurs que le parti socialiste ait oublié que ce système était l'un des points sur lesquels nous nous retrouvions. En réalité, les propositions fiscales que vous avez présentées n'ont d'autre finalité que de compenser par l'impôt ce qui n'est plus assis sur les cotisations. C'est la fin de la répartition ; c'est vous qui l'assumez !

En second lieu, dans la réforme de 2003, deux choses méritent d'être rappelées.

D'abord, c'est nous qui avons proposé, en 2003, le dispositif « carrières longues » auquel vous adhérez aujourd'hui mais que vous n'avez pas voté à l'époque. Ce dispositif permet à des gens qui ont commencé à travailler à quatorze, quinze, seize et maintenant dix-sept ans de partir à la retraite à soixante ans, voire avant. C'est un dispositif que vous n'avez pas voté et qui était au coeur de la réforme de 2003. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Ensuite, je voudrais vous rappeler également que la réforme de 2003, c'était la convergence. Or, la convergence, c'est exactement ce que nous continuons à faire avec la réforme de 2010. J'ai entendu le parti socialiste et le parti communiste expliquer dans des discours un peu théoriques qu'ils étaient pour la convergence, mais je ne vous ai pas entendu proposer une seule mesure. Je vous ai seulement entendu contester celles que nous proposions.

En réalité, les choses sont très simples, monsieur le député. Vous êtes plein de discours théoriques, mais dans l'application il n'y a rien d'autre. Eh bien nous, nous prenons nos responsabilités ! Nous l'avons fait en 1993, en 2003, en 2007, et nous le faisons en 2010. Comme je le disais tout à l'heure, et j'en termine par là, une fois que la loi sera votée, promulguée et qu'elle sera devenue la loi de la République, vous ferez comme d'habitude : vous ferez comme si de rien n'était et vous oublierez vos promesses du moment ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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