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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 18 octobre 2010 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Je ne sais pas, pour le coup, à qui il faut répondre : à Charles-Amédée de Courson et à son idéologie des châteaux – je comprends bien qu'à Keynes il préfère la logique de « not' bon maître », comme en Vendée – ou bien à François Baroin, qui est certes éloquent, qui connaît sa partition par coeur, mais qui est dans la fiction. Quand il parlait du « Premier ministre issu des urnes », je pensais à la lampe d'Aladin et au génie qui en sort. Mais les génies sont de deux sortes : ils peuvent être bons ou mauvais. Vous, vous êtes le ministre de la politique des mauvais génies. C'est bien cela, le problème.

Mais vous êtes habile. Autrefois, on nous reprochait de regarder vers Moscou. Vous, vous regardez vers Berlin. Autrefois, certains ont souvent regardé vers Berlin, et l'on sait comment cela s'est terminé. Je vous propose, monsieur le ministre, de ne chercher votre modèle nulle part, mais de faire confiance au génie du peuple français, qui a souvent montré la voie au monde entier.

D'ailleurs, vous faites référence aux « Allemands », mais qu'y a-t-il de commun entre un Bavarois et un Prussien ? Rien du tout, monsieur le ministre, vous le savez bien. Et Yves Bur, qui connaît ses voisins d'outre-Rhin, opine du chef.

Monsieur le président, nous allons voter cette motion de renvoi en commission, parce qu'il y a des choses avec lesquelles nous sommes d'accord dans ce qu'a dit Pierre Moscovici. Par exemple, il a proposé la construction de logements sociaux, la revalorisation du salaire des fonctionnaires, davantage de moyens pour l'éducation nationale, une politique fiscale au service de la politique économique.

Il y en a d'autres, cependant, avec lesquelles nous ne sommes pas d'accord, parce que M. Moscovici sous-estime le ministre, par exemple quand il dit qu'il est « dans l'erreur », ou encore qu'il apporte une réponse « conservatrice ». Nous, nous ne faisons pas dans l'eau tiède, et nous disons que c'est une réponse carrément réactionnaire…

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