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Intervention de Patrick Ollier

Réunion du 15 septembre 2010 à 16h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Ollier, président :

Nous sommes heureux d'accueillir François Roussely, que nous connaissons bien, notamment pour l'avoir souvent auditionné, toujours avec le plus grand intérêt, lorsqu'il était président d'EDF, et avec lequel nous avons développé au fil de ces années des relations de confiance et d'amitié.

Vous avez, monsieur Roussely, remis récemment au Président de la République un rapport sur l'avenir de la filière française du nucléaire civil, sujet qui intéresse au plus haut point notre Commission à l'heure du renouveau du nucléaire dans le monde. Ce n'est un secret pour personne, je suis favorable au nucléaire et chaque fois que j'ai pu, j'ai pesé de tout mon poids en sa faveur, notamment pour l'EPR (European pressurized reactor), symbole du savoir-faire français. Comment analysez-vous ce renouveau du nucléaire dans le monde ? Attachement variable des États à la sûreté et à la sécurité, rôle de la Chine, approvisionnement minier : autant d'interrogations qui sont également les nôtres. Je suis sûr que vous aurez à coeur de nous éclairer sur tous ces points.

Vous concluez à la nécessité qu'EDF soit le chef de file de la filière française, ainsi qu'à la pertinence du modèle intégré d'Areva. Je suis de ceux, nombreux dans notre Commission, qui partagent cet avis et se réjouissent donc de ces conclusions. Quelles formes selon vous devrait prendre le partenariat stratégique entre les deux groupes ? L'ensemble des réacteurs que nous pouvons proposer sur le marché international est une question déterminante et mieux vaut disposer d'une gamme diversifiée, incluant des réacteurs de moyenne et même de petite puissance, plutôt que d'un seul modèle. Je partage là encore totalement votre analyse. La participation d'EDF au capital d'Areva est-elle indispensable à la cohérence de ce partenariat, alors que les deux groupes ont un actionnariat public ? Ce partenariat pourrait-il également associer un entrant extérieur – la presse évoquait ce matin l'électricien chinois CGNPC –, à même d'élargir encore la gamme proposée ?

Dans le cadre de la loi portant nouvelle organisation du marché de l'électricité (NOME), en cours d'examen au Parlement, nous allons donner des orientations pour l'avenir de la filière nucléaire à travers l'obligation faite aux bénéficiaires de l'ARENH (Accès régulé à l'énergie nucléaire historique) de développer des capacités de production ou d'effacement, le lancement d'une réflexion sur la sortie du dispositif à terme et l'éventuelle participation d'autres entreprises qu'EDF au développement du nucléaire. Pouvez-nous développer votre affirmation selon laquelle le financement privé du nucléaire relève du « principe de réalité » ?

Enfin, quelle place faites-vous dans la filière française au groupe GDF-Suez, peu cité dans votre rapport ?

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