La prévention, chacun s'accorde sur ce point, est le meilleur instrument de lutte contre la pénibilité. Celle-ci passe aussi par une traçabilité pour les salariés des facteurs d'exposition aux risques tout au long de leur carrière.
L'amendement réaffirme la polyvalence des services chargés de la santé au travail. Pour lutter contre la pénibilité, nous avons besoin, outre des médecins du travail, d'ergonomistes, de toxicologues, de psychologues. Nombre de grands services en disposent d'ailleurs déjà.
Cet amendement a fait l'objet d'une concertation approfondie, débutée en 2008, et de nombreuses réunions avec les partenaires sociaux ont été tenues. J'ai présidé, le 11 mai dernier, une réunion du Conseil d'orientation des conditions de travail sur la base du rapport relatif à la médecine du travail. Que le présent texte mette en exergue la priorité de la prévention pour la prise en compte de la pénibilité me semble également bienvenu.
Quoique la plupart des questions relatives à la médecine du travail relèvent du domaine réglementaire, nous avons souhaité donner valeur législative à ces deux orientations.