Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Christophe Sirugue

Réunion du 13 juillet 2010 à 11h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Sirugue :

Une des appréciations essentielles que nous portons sur ce projet est son aspect injuste. J'en donnerai deux exemples, illustrant notamment les conséquences de votre projet sur les personnes en situation de précarité.

Les jeunes, tout d'abord. Comme vous le savez, l'entrée sur le marché du travail est particulièrement difficile en France où la stabilisation y est la plus longue : entre sept et dix ans. Selon un récent rapport, 60 % des jeunes de moins de trente ans ne disposent pas d'un emploi stable. On peut craindre pour eux que les mesures que vous proposez n'aient aucune incidence positive pour eux. En 2003, une réforme des retraites avait déjà eu lieu, qui devait résoudre tous les problèmes en échange des efforts consentis. Sept ans plus tard, cette promesse est remise en question. Les jeunes d'aujourd'hui devront-ils subir dans quelques années une nouvelle réforme destinée à répondre à leur situation ?

Une autre catégorie exposée est celle des chômeurs en fin de droits ou des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA). Ces personnes sont déjà fragilisées par la précarité et par un dispositif, le RSA, dont on peut d'ores et déjà constater le faible développement. Or, contrairement aux demandeurs d'emploi de longue durée bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique (ASS), les demandeurs d'emploi en fin de droits qui bénéficiaient de l'aide exceptionnelle prévue dans le cadre du plan Rebond pour l'emploi ou du RSA n'acquièrent pas de trimestre validé d'assurance vieillesse pour l'assurance de base. Que prévoit votre projet de loi pour ces personnes, qui risquent de n'avoir que des miettes lorsqu'elles feront valoir leur droit à la retraite ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion