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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 6 juillet 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme des retraites

Éric Woerth, ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique :

Nous voulons conserver l'équilibre financier des retraites sans lequel il n'y a pas de garantie du système dans la durée. Évidemment, nous voulons aussi prendre en compte le cas de tous les Français, notamment de ceux qui ont commencé à travailler très jeunes ou de ceux qui, pour d'autres raisons, sont usés prématurément sur le plan physique.

Sachant que 700 000 personnes partent chaque année en retraite, en 2015 – à mi-chemin de notre réforme –, 100 000 Français pourront continuer à partir à soixante ans ou avant. Pourquoi ? Parce qu'ils ont commencé à travailler à quatorze, quinze, seize ou dix-sept ans – ce qui est une nouveauté dans notre réforme –, mais aussi parce qu'ils ont été atteints dans leur chair par une souffrance physique due au travail – c'est le critère de pénibilité.

Pour la première fois, en Europe, un Gouvernement prend en compte la pénibilité (« Ce n'est pas vrai ! » sur les bancs du groupe SRC.) Nous prenons en compte cette pénibilité non pas sur un plan collectif, mais sur un plan individuel. C'est au médecin de vérifier que quelqu'un a 20 % d'incapacité. Nous sommes dans le régime connu des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Pour la première fois en Europe, un Gouvernement prendra en compte la pénibilité d'une charge. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Nous le faisons sur une base claire et nette : celle de la négociation qui a eu lieu entre les partenaires sociaux et le patronat au cours des trois dernières années, à l'initiative de Xavier Bertrand.

Voilà ce que je voulais dire : la justice dans la réforme et l'efficacité pour protéger les retraites des Français. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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