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Intervention de Georges Tron

Réunion du 7 février 2008 à 10h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorges Tron, Président :

M. le Rapporteur devant nous quitter, je vais m'efforcer de faire office à la fois de Rapporteur et de Président. Ne voyez surtout aucun tour personnel dans mes questions, madame le secrétaire général. J'ai d'ailleurs bien noté que vous avez pris vos fonctions il y a un an seulement.

Les travaux de la commission des Finances ont démontré qu'environ 80 millions d'euros ont été investis pour les travaux de rénovation de l'immeuble de la rue des Bons-Enfants et 80 millions pour le portage, ce qui porte le coût total à près de 160 millions. Ayant été rapporteur à l'époque, je me rappelle que le ministère présentait ce chantier comme l'opération structurante de sa politique immobilière. Elle devait être financée par la réalisation de plusieurs autres actifs.

Au bout du compte, l'opération se révèle particulièrement emblématique de ce qu'il ne faut pas faire. D'une part, les cessions n'ont pas été effectuées spontanément : c'est un amendement de la commission des Finances au projet de loi de finances pour 2006, déposé par M. Pierre Méhaignerie, M. Gilles Carrez et moi-même, qui a conduit à la vente des hôtels Kunsky et Vigny-Croisilles. D'autre part, comme vous l'avez reconnu, l'immeuble ne semble pas correspondre à vos souhaits.

Quelle appréciation portez-vous sur ces insuffisances ? Non seulement l'opération des Bons-Enfants, initialement donnée en exemple, s'est révélée un fiasco du point de vue économique le plus élémentaire – douze ans de portage d'un immeuble vide en plein coeur de Paris ! –, mais il apparaît qu'une extension est aujourd'hui nécessaire.

Quant à la direction de la Musique, de la danse, du théâtre et des spectacles, la DMDTS, elle souhaitait, dans un premier temps, s'installer dans l'immeuble en face, sans doute l'un des plus chers de Paris. Cela ne traduit pas un effort de recherche considérable. Vous invoquez des impératifs de rationalisation de l'utilisation des salles et de mutualisation pour rejeter l'idée d'une implantation dans des arrondissements périphériques, mais ne pensez-vous pas que les moyens de télécommunication actuels permettent une bonne organisation du travail à distance ?

Le ministère que nous venons d'auditionner nous a soutenu que 40 % des effectifs de son administration centrale sont déconcentrés en province, mais que les 60 % restants doivent impérativement être implantés à quelques mètres les uns des autres !

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