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Intervention de Antoine Joly

Réunion du 1er avril 2010 à 11h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Antoine Joly :

Effectivement, les collectivités locales interviennent peu en direction de l'enseignement français, mais elles aident l'enseignement du français, en finançant des postes de lecteurs, des classes bilingues, ou la formation d'instituteurs, comme à Madagascar. L'enseignement du français, utile en amont des stages ou des échanges organisés avec les collectivités partenaires, constitue un volet de la coopération décentralisée. Ainsi, la ville de Montreuil organisait au Vietnam des cours de français pour les étudiants en médecine qu'elle faisait venir en stage. Par ailleurs, la coopération décentralisée intervient traditionnellement dans le secteur de l'enseignement, en aidant la construction d'établissements scolaires ou en soutenant les activités périscolaires.

Un plus grand soutien à l'enseignement français est-il envisageable ? La coopération décentralisée s'entend de plus en plus comme une démarche d'accompagnement de stratégies de développement. À la suite au discours du Président de la République au Cap et sous l'impulsion de Jean-Paul Bachy, président du conseil régional de Champagne-Ardennes et président de la commission affaires internationales de l'ARF, l'accent est mis sur le développement économique et la mobilisation des atouts endogènes du territoire. Or, si les collectivités françaises considèrent qu'avoir un établissement d'enseignement international sur leur territoire est un atout, elles peuvent estimer qu'un établissement français installé chez leurs partenaires est également un élément d'attractivité et de développement. Elles pourraient alors intégrer dans leur politique de soutien le fait qu'un établissement français permette de former les futurs cadres et de leur offrir une ouverture sur l'extérieur. Ce raisonnement est, vous le voyez, une manière indirecte d'aborder la question.

Il reste que les collectivités orienteront leur action internationale vers les secteurs où elles peuvent partager leur savoir-faire, comme la gestion des services publics ou la dynamisation du territoire. Il paraît difficile de les inciter à intervenir dans un domaine où elles n'exercent pas de compétence.

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